Face à l’escalade du conflit syrien, l’ONG CARE rappelle que la priorité est de mettre fin aux attaques militaires sur les civils. Les hôpitaux et les infrastructures civiles continuent d’être visés. En quelques semaines, 160 000 personnes ont été obligées de fuir les violents combats au nord comme au sud du pays. L’ONG CARE se mobilise pour soutenir les civils pris au piège dans la région d’Alep et de Deraa.

« Nous sommes très inquiets des déplacements massifs de populations provoqués par l’avancée de l’armée syrienne et les bombardements russes. La plupart de ces personnes se sont déjà déplacées plusieurs fois pour fuir les combats et sauver leur vie. Et elles n’ont nulle part où aller. Les villages autour d’Alep et Deera n’ont pas les capacités d’accueillir de nouveaux déplacés, ils sont totalement saturés et menacés d’être également bombardés », explique Richard Hamilton, coordinateur de la réponse à la crise syrienne pour l’ONG CARE. 

Entre 50 000 et 70 000 personnes ont fui les violents conflits dans la région d’Alep, 35 000 se retrouvent bloquées à la frontière turque sans pouvoir la franchir. Les huit camps situés à la frontière sont totalement saturés. L’aide humanitaire n’est pas autorisée à franchir la frontière.

« La plupart des personnes déplacées dorment dehors alors que les températures sont très froides. 80% des déplacés sont des femmes et des enfants. Ils n’ont pas de quoi manger ou boire. Certaines familles ont été séparées dans leur fuite », décrit Violaine Gagnet, responsable des urgences de CARE France.

CARE vient en aide aux populations par le biais d’ONG syriennes partenaires présentes dans la zone. Nous soutenons notamment des cliniques, affectées par les bombardements, qui doivent traiter de nombreux blessés. Nos équipes en Turquie sont également prêtes à soutenir les réfugiés syriens qui pourraient passer la frontière turque.

La situation dans le sud est tout aussi inquiétante, alors que l’armée syrienne assiège des villes et villages et que les frappes aériennes russes s’intensifient. En quelques semaines, au moins 90 000 personnes ont été obligées de fuir dans la précipitation, sans rien pouvoir emporter avec elles. Les civils, qui fuient, sont bloqués à la frontière jordanienne actuellement fermée. CARE et ses partenaires en Syrie apportent actuellement une aide d’urgence à30 000 personnes dans les gouvernorats de Deraa et Quneitra.

« Pour le moment, les abris, la distribution d’eau et de produits d’hygiène sont notre priorité. Nous nous assurons que des centres d’accueil collectifsaient accès à l’eau et à des installations sanitaires », précise Richard Hamilton.

« Cette situation ne peut pas continuer »,insiste Violaine Gagnet. « La semaine dernière, la communauté internationale a pris des engagements financiers positifs pour l’aide humanitaire en Syrie, mais les pourparlers de paix ont rapidement tourné court. Or, toute l’aide du monde ne pourra pas arrêter les attaques contre les civils. La situation se dégrade rapidement. Pour assurer une aide humanitaire à tous les civils qui en ont besoin, nous avons besoin au minimum d’un cessez-le-feu immédiat et total. »

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