Malgré les appels des ONG et de l'ONU, la cadence des bombardements ne faiblit pas dans la Ghouta orientale. Le convoi humanitaire envoyé hier n'a pas pu terminer sa distribution. Les civils n’ont pratiquement plus rien à manger, alertent nos partenaires sur place.
Bombardements et faim
Hier, la mission de l'ONU pour apporter de l'aide aux habitants de Douma, dans la Gouta orientale, a été interrompue en raison des violences. Les bombardements ont duré pendant des heures alors que le convoi distribuait de la nourriture et du matériel de santé à 27 500 personnes. 14 des 46 camions du convoi n’ont pas pu être complètement déchargés.
La situation humanitaire reste désespérée pour les 400 000 personnes qui ont enduré des années de sièges et des semaines d’intenses bombardements. La nourriture se fait de plus en plus rare et beaucoup de civils souffrent de malnutrition aiguë.
« Les bombardements sont si intenses que personne ne peut quitter les abris pendant très longtemps. On ne peut même pas accéder au petit nombre de boutiques qui ne sont ouvertes que quelques heures par jour. Maintenant que c'est l'hiver, rien ne pousse sauf du persil, des épinards et des courges. Le prix du riz a grimpé de 1,5€ à 5,5€ par kilo. Le lait en poudre n'est pas frais et il n’y a pratiquement plus de farine », témoigne un habitant de la Ghouta orientale à nos partenaires.
La résolution de l'ONU doit être respectée
L'ONU et les ONG condamnent le manque de respect de la récente résolution du Conseil de sécurité de l’ONU qui exige la cessation des hostilités pendant au moins 30 jours consécutifs dans toute la Syrie, un accès humanitaire sans restriction aux personnes dans le besoin et des évacuations médicales pour les malades critiques et les blessés.
L’action de CARE
Nos partenaires présents dans cette région ont pu distribuer de la farine et de l’halva (pâte de sésame sucrée) à 1 800 familles. Des pains ont également été distribués à 1 650 familles.