« Nous n’avons aucun droit. Et il n’existe aucun système de protection légale pour nous », explique Gabriela*, travailleuse domestique, dans une vidéo réalisée par nos équipes. En Amérique Latine, nombre de travailleuses domestiques sont victimes de violences physiques ou sexuelles sur leur lieu de travail. Ensemble, elles ont choisi de se battre. 

Harcèlement sexuel et travail domestique

L’Amérique Latine compte 18 millions de travailleuses et travailleurs domestiques. Souvent issues de communautés pauvres, marginalisées ou des peuples autochtones, les travailleuses domestiques sont vulnérables aux violences et harcèlement sexuel. 

« Les gens pensent avoir le droit de nous faire tout ce qu’ils veulent », poursuit Gabriela*. 

Nous ne le rappellerons jamais assez : les abus sexuels constituent des violations majeures des droits humains. Brisées par les violences et le silence qui les entourent, ces femmes sont marquées à vie. Leur bien-être et leur santé sont gravement impactés et leurs perspectives d’évolution professionnelle s’en trouvent limitées.

« Je veux quelque chose de différent pour mes enfants »

C’est pour mettre fin aux souffrances et à l’impunité que des milliers d’entre elles s’organisent et combattent quotidiennement les violences et le harcèlement. Beatriz* fait partie de ces femmes. 

Elle témoigne : « Je veux quelque chose de différent pour mes enfants. Les choses ne peuvent pas continuer comme ça ! »

Depuis 2010, CARE soutient les organisations de travailleuses domestiques en Amérique Latine. Ensemble, nous sensibilisons les travailleuses à leurs droits et développons des activités de plaidoyer auprès des pouvoirs publics. 

*Les prénoms ont été modifiés afin de préserver l’anonymat de ces femmes. 

Une mobilisation mondiale

Réunis depuis le 28 mai à l’Organisation Internationale du Travail (OIT), CARE appelle les gouvernements, syndicats et entreprises du monde entier à adopter la première convention internationale contre les violences et le harcèlement sexuel au travail. 33 000 personnes ont signé notre pétition présentée au gouvernement français en amont de cette réunion. 

Pour un travail décent pour TOUTES et TOUS, engageons-nous !