Pourquoi soutenir les pêcheurs et une pêche responsable est essentiel ?
Les pêcheries, ce sont des millions d’emplois mais aussi une source de nourriture et de sécurité alimentaire dans le monde. Or, tout cela est aujourd’hui en danger. 60 % des pêcheries mondiales font face à un risque très élevé de diminution voire disparition des ressources à cause du réchauffement climatique, de l’acidification des océans et des politiques de pêche actuelles, selon le GIEC.
Dans sa lutte contre la pauvreté, CARE soutient les populations les plus vulnérables dans le monde, dont les pêcheurs artisanaux qui sont en première ligne du changement climatique :
- Les pêches artisanales représentent 40 % des captures mondiales de poisson.
- Pour 3,3 milliards de personnes, le poisson est une source essentielle de protéines et micronutriments.
- 4 travailleurs sur 10 dans ces filières sont des femmes, souvent dans des situations plus précaires et exclues des prises de décision.
Une école pour un pêche durable, co-construite avec les pêcheurs
Depuis des décennies, CARE défend les droits des pêcheurs en Egypte, au Mozambique, au Bangladesh, au Ghana… Nos équipes soutiennent ces hommes et ces femmes à préserver et protéger les écosystèmes dans lesquels ils travaillent, à se rassembler et s’organiser pour gagner plus de revenus de leur métier.
Aujourd’hui, nous allons plus loin. Nous venons de créer une première école de pêche durable aux Philippines, avec nos partenaires, les associations, WWF, Rare Fish Forever, ACCORD.
Inspirée de nos écoles d’agroécologie testées et éprouvés dans plus de 40 pays, cette école de pêche durable vise à renforcer la résilience climatique des communautés côtières. Les modules de formations ont été déterminés avec les communautés de pêche pour être sûr de répondre à leurs besoins.
Dans cette école, CARE les aident à :
- savoir analyser les évolutions du changement climatique et leurs vulnérabilités climatiques.
- valoriser les connaissances traditionnelles souvent ignorées dans les politiques de gestion des pêches.
- promouvoir des pratiques durables et la gestion collective des ressources.
- améliorer l’accès aux marchés, au crédit, et aux outils de transformation pour augmenter les revenus tirés de la pêche durable.
- former les femmes au leadership pour qu’elles puissent participer aux décisions politiques et climatiques de leur village et région et assurer l’équité dans la gouvernance locale.
Et ça marche ? Une pêche plus durable et des communautés plus résilientes
Nos précédents projets de soutien de pêcheries durables ont fait leurs preuves.
Au Mozambique, grâce à la création de la première aire marine protégée co-gérée par les communautés locales en 2012, 88 % des familles avaient déclaré que les sanctuaires de poissons avaient augmenté la taille et le nombre de poissons et doublé le nombre d’espèces de poissons en quatre ans.
En Égypte, le soutien apporté à la chaîne de l’aquaculture durable a permis d’augmenter la production annuelle de 2 millions de dollars et de créer 10 000 nouveaux emplois. Les femmes participant au projet gagnaient 10 dollars, contre 1 dollar en moyenne pour les femmes non participantes.
Et pour quel coût ? Chaque dollar investi dans ce programme en Egypte a généré un retour sur investissement de 5,68 dollars.
Partout dans le monde, CARE va donc continuer de soutenir les populations les plus impactées par le changement climatique, tout en préservant la biodiversité dans nous dépendons toutes et tous.
En savoir plus
COP30 de Belém : des avancées fragiles face à l’urgence climatique
Ouverture de la COP30 : dix ans après l’Accord de Paris, des solutions existent pour le climat — et elles fonctionnent