Les ministres de l’environnement des pays du G7 et de l’Union Européenne se sont réunis à Metz, du 4 au 6 mai. A cette occasion le Women 7, coalition de plus de 100 associations féministes du monde entier, avait émis ses recommandations pour lutter efficacement contre les inégalités environnementales. A l’issue de cette rencontre, le Women 7 appelle les gouvernements du G7 à accélérer l’action : c’est une question de survie et de justice climatique.
Lors de la réunion ministérielle sur l’environnement, les États du G7 ont reconnu la réalité de la crise climatique et environnementale. Ils ont affirmé leur intention de réviser à la hausse leurs objectifs climatiques d’ici à 2020, et d’augmenter leur contribution financière au Fonds Vert pour le Climat. Les ministres ont également élaboré une charte sur la biodiversité, et se sont engagés à soutenir la question de la place des femmes dans les politiques environnementales par le biais de l’initiative GREAT Gender Responsive Environment Action and Training.
La mise en place de la plateforme GREAT pour l’action et la formation environnementale sensible au genre est une initiative intéressante. Si le Women 7 salue la reconnaissance du rôle et de la place des femmes dans l’action environnementale, nous rappelons que la création de cette plateforme ne saurait remplacer des politiques publiques fortes de régulation pour l’environnement et le climat et de protection des populations.
Il est urgent d’accélérer l’action : la justice environnementale a besoin de financements plus ambitieux, avec un accès spécifique pour les organisations de femmes, et de vraies opportunités de participation de ces organisations dans la construction des politiques environnementales internationales, nationales et locales.
Le Women 7 appelle donc les États du G7 à apporter une réponse à la hauteur des enjeux environnementaux et climatiques et à prendre en compte les droits humains et l’égalité femmes-hommes dans l’ensemble de leurs politiques climatiques et environnementales.