À l’issue de négociations, un cessez-le feu a été conclu jeudi 13 décembre entre les parties du confit au Yémen. Cette guerre, qui dure depuis 4 ans, a fait plus de 10 000 morts et représente la pire crise humanitaire au monde.
Un premier pas décisif pour mettre fin à ce conflit
« Il n'y a pas de solution militaire à la crise au Yémen. La seule issue sera politique et les négociations en Suède représentent un premier pas décisif pour mettre fin à ce conflit », selon Johan Mooij, directeur de CARE au Yémen.
L’accord prévoit notamment un cessez-le feu à Hodeidah, ville stratégique pour l’apport de l’aide internationale ainsi que la création d’un couloir humanitaire à Taiz.
« 80% de l’aide commerciale et humanitaire du Yémen parvient par le port de Hodeida. Le blocage des deux routes pour sortir de la ville a largement contribué à empêcher l’acheminement de l’aide.
Les combats, qui se poursuivent depuis juin, ont notamment entrainé le déplacement d’environ un demi-million de personnes dans cette zone. »
Les habitants en proie à la faim au Yémen
Cet accord est une première avancée vers une résolution du conflit et doit permettre aux Yéménites de bénéficier de l’aide d’urgence dont ils besoin.
3 Yéménites sur 4 dépendent de l’aide humanitaire, notamment de l’apport de nourriture. Les femmes sont également particulièrement touchées, avec environ 1,1 million de femmes enceintes et allaitantes sous-alimentées.
L'action de CARE
CARE travaille au Yémen depuis 1992 et continue d’apporter une aide humanitaire dans les circonstances actuelles, extrêmement difficiles. CARE apporte une aide d'urgence à la population : accès à l'eau potable, réhabilitation de latrine, distribution de kits d’hygiène et de nourriture. CARE soutient également les femmes dans les domaines de la protection et de la violence sexiste.
CARE aide actuellement un million de personnes tous les mois notamment à travers des distributions de nourriture et un soutien financier.