L’été est souvent considéré comme LA saison des mariages. Imaginez devoir organiser votre mariage dans la tourmente d’une zone de guerre. Ce fut le cas d’Hana, l’une de nos collègues au Yémen. Elle raconte : « Notre quotidien est comme des montagnes russes entre la peur et des moments d’apaisement. »
« Nous avons repoussé notre mariage en août, pensant que le pire serait alors passé. Puis, août s’est transformé en novembre... »
« Nous avions prévu nous marier en mai 2015, mais la guerre a débuté deux mois avant la date de notre union », explique Hana, une jeune femme de 26 ans, qui travaille pour CARE.
« Nous avons donc repoussé jusqu’en août, pensant que le pire serait alors passé. Puis, août s’est transformé en novembre... Et quand novembre est arrivé, nous vivions sous les frappes aériennes et les attaques de missiles. Finalement, on s’est dit : "Ça suffit. Guerre ou pas guerre, on se marie en janvier 2016". Et c’est ce qu’on a fait. »
« Nous avions arrêté d’espérer. Nous ne voulions pas patienté pendant des années. Nous avons organisé notre mariage à la maison de mes parents, en présence de notre famille et quelques amis », dit Hana.
« On ignore de quoi demain sera fait. Alors quand une journée est plus tranquille, nous en profitons. »
Lors d’un conflit, les gens pensent avant tout à leur survie. Et cela implique de préserver un certain sens de la normalité. Malgré la violence et les morts que la guerre engendre, des couples se marient tous les jours au Yémen.
« Nous avons bénéficié de deux semaines de calme après nos noces, puis la guerre a repris de plus belle. Notre quotidien est comme des montagnes russes entre des moments de peur et d’apaisement. Mais la vie doit continuer. Les gens voient leurs amis, vont travailler et tombent amoureux. Nous n’allions pas laisser cette guerre gâcher notre début de vie à deux », confie Hana.
« On ignore de quoi demain sera fait. Qui sait si une frappe aérienne ou un missile ne nous tuera pas ou ne nous enlèvera pas un être cher ? Alors quand une journée est plus tranquille, nous en profitons. »
CARE a déjà aidé plus de 2 millions de personnes au Yémen
CARE travaille au Yémen depuis 1993. Après deux ans de guerre, 21,2 millions de personnes, soit plus de 82 % des Yéménites, dépendent de l’aide humanitaire. Nos équipes locales ont déjà soutenu 2 millions de personnes en distribuant de l’eau potable, de la nourriture et des kits d’hygiène.
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