Alors que le 9 juillet marquait les cinq ans de son indépendance, le pays vit une nouvelle explosion de violence qui a éclaté dans la capitale, à Juba. Afin d’éviter une crise humanitaire encore plus exacerbée, CARE appelle les parties au conflit à parvenir à un cessez-le-feu immédiat et à se concentrer à nouveau sur la négociation d’un accord de paix.

Fred MacCray, le directeur de CARE Soudan du Sud, situé à Juba, a déclaré :

« Durant les trois dernières années, nous avons assisté à l’émiettement de l’accord de paix. La violence a éclaté à Juba jeudi soir et s’est prolongée tout le week-end. Les combats se sont amplifiés de façon significative dimanche avec l’utilisation de petites armes à feu, de l’artillerie lourde et des hélicoptères de combat dans plusieurs parties de la ville. Cette violence a provoqué une panique généralisée et des déplacements massifs dans Juba et ses alentours. Des familles ont fui à de multiples reprises, cherchant à se mettre à l’abri de la violence qui a envahi la ville ces derniers jours. CARE est particulièrement préoccupée par la sécurité des femmes et des filles qui sont les plus vulnérables dans un environnement aussi versatile. Il est impératif que les parties au conflit parviennent immédiatement à un cessez-le-feu permanent, avant que les violences ne s’étendent au pays tout entier et que des vies innocentes soient impactées. »

L'action de CARE

CARE intervient au Soudan du Sud depuis 1993. Son action la plus récente a concerné les domaines suivants : santé, nutrition, sécurité alimentaire et moyens de subsistance, prévention concernant le maintien de la paix et contre les violences basées sur le genre, à travers 4 États dont les plus atteints par le conflit. CARE travaille régulièrement dans les États du Nil Supérieur, d’Unité, du Jonglei etde l’Équatoria-Oriental. Depuis le début de la crise en 2013, CARE a porté assistance à plus de 300 000 personnes dans ces quatre États. L’équipe de CARE compte environ 217 personnes dont la majorité est originaire du Soudan du Sud.