CARE contribue à réduire l’insécurité alimentaire et nutritionnelle des populations vulnérables et des réfugiés centrafricains dans les régions de l'Est et de l'Adamaoua.

Contexte

Des indicateurs de sécurité alimentaire qui se dégradent

Les régions septentrionales (Extrême-Nord, Nord et Adamaoua) et Est ont les indicateurs de développement les plus faibles du Cameroun. La malnutrition chronique, qui s’accroît dans l’Adamaoua et l’Est, a de lourds impacts sur les populations et en particulier les enfants des milieux ruraux ou les mères ayant les plus faibles niveaux d’instruction. Les populations sont pauvres et vivent avec des revenus très précaires et irréguliers (travaux journaliers, vente de récoltes).

Fiche projet

Début : 01/07/2017

Fin : 01/09/2019

Bénéficiaires :

211 600 personnes

régions de l'Est et de l'Adamaoua

Partenaires locaux :

Croix-Rouge française, Action contre la faim, Solidarités International

Budget : 5 556 000€ €

Financé par : Union européenne

Des ressources naturelles et des services de base sous pression

À la pauvreté et aux impacts du changement climatique s’ajoute une pression supplémentaire sur les ressources naturelles (terres, points d’eau, bois) et une surexploitation des infrastructures existantes (latrines, puits, centres de santé, écoles) provoquées par l’arrivée de réfugiés centrafricains. La population de certaines communes a ainsi doublé. La cohésion communautaire et sociale s’est dégradée, notamment du fait de conflits entre les agriculteurs et les éleveurs aux pratiques extensives (brûlis/semi-nomadisme) sur un même territoire restreint. 

Les autorités locales ne disposent pas de mécanismes pour gérer cette situation qui devrait perdurer. Car si le contexte politique et sécuritaire s’est à peu près stabilisé en RCA, 70% des réfugiés centrafricains au Cameroun sont favorables à une intégration locale plutôt qu’au rapatriement dans leur pays.

Objectif

Renforcer la capacité des personnes affectées par l’insécurité alimentaire à se préparer, à faire face et à se remettre aux chocs climatiques et humains, et renforcer les capacités de réponse des institutions publiques afin de lutter contre les crises alimentaires.

Activités

  • Améliorer les modes de production agricole et d’élevage durables ainsi que les connaissances nutritionnelles grâce à une cohésion sociale et communautaire renforcée. CARE renforce également les mécanismes de prévention, réduction et gestion des conflits agropastoraux.
  • Protéger, structurer, augmenter et sécuriser les revenus et les moyens d’existence des populations vulnérables hôtes et réfugiées. Cela passe notamment par le développement d’activités génératrices de revenus et le renforcement des chaînes de valeur (production, transformation et commercialisation des produits agricoles et d’élevage)
  • Renforcer les capacités des services étatiques et les connaissances des communautés dans les domaines eau-hygiène-assainissement, en formant les autorités locales et les communautés ainsi qu’en réhabilitant des forages.
  • Renforcer les capacités des communes et des services étatiques en matière de suivi de leur développement rural et leurs mécanismes de résilience