Dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun, les tensions politiques se sont transformées en affrontements violents et en crise humanitaire. Les équipes de l’ONG CARE sont présentes dans le pays pour aider les populations.​

Contexte

Apporter une aide dans un pays en proie à de multiples crises humanitaires

Le Cameroun est fragilisé par trois crises humanitaires complexes : 1) la crise du Bassin du Lac Tchad avec les incursions du groupe armé Boko Haram dans l’Extrême Nord depuis 2014 ; 2) le conflit ouvert dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest qui s’enlise depuis 2017 ; 3) l’arrivée dans l’est des réfugiés centrafricains suite au regain des violences en RCA en 2013.

Au-delà des violences armées, des risques d’abus et d’exploitations

En 5 ans, 777 000 personnes ont fui les violences dans l’ouest du pays dont 90% à l’intérieur du pays et souvent dans la même région (1). Ainsi 250 000 personnes ont besoin d’une aide humanitaire urgente dans la région de l’Ouest (2).

Les populations déplacées par les violences sont confrontées à de fortes discriminations et à de nombreux risques. Les hommes et les garçons sont exposés aux violences physiques, au travail forcé, au recrutement d’enfants par les groupes armés, à l’abandon de leur éducation, à la consommation de drogues, (3). Les femmes et les filles sont victimes de violences sexuelles (18%), de violences domestiques (13%), de mariages forcés (10%) et sont menacées par les réseaux de trafic humain (1%) (4).

Fiche projet

Début : octobre 2022
Fin : janvier 2024

Bénéficiaires :

930 bénéficiaires (657 femmes et 273 hommes)

départements de la Mifi et de la Menoua, districts sanitaires de la Mifi et de Santchou dans l’ouest du pays

Partenaires locaux :

l’association Horizons Femmes

Budget : 600 000 €

Financé par :

CDCS - Centre de Crise et de Soutien (ministère des Affaires étrangères de la France)

Qui plus est, le manque d’accès et le mauvais fonctionnement de certains services sociaux de base accentuent ces problèmes de protection. Près du quart des personnes déplacées dans les départements de la Mifi et du Noun ne savent pas où dénoncer les violences dont elles sont victimes et trouver de l’aide.

Aussi ces populations n’ont pas de quoi vivre de manière décente. L’arrivée des personnes déplacées créé une pression supplémentaire sur des ressources, des services de base et des biens déjà limités.

Sources :
(1) ECHO - Direction générale pour la protection civile et les opérations d'aide humanitaire européennes de la Commission européenne, 2021
(2) OCHA, avril 2022
(3) CARE, décembre 2021
(4) OCHA, août 2021
 

Objectif

Améliorer l’accès à des services essentiels de protection pour les populations les plus vulnérables affectées par les conflits des régions du nord-ouest

activités

L’association CARE apporte une aide pour prévenir et répondre aux risques de violences, abus et exploitations encourus par les personnes déplacées internes ainsi que les populations vulnérables de la communauté d’accueil. Nous agissons à travers des mécanismes communautaires et une meilleure coordination des acteurs :

  • Soutien psychologique : formation des femmes vulnérables (parmi les personnes déplacées, enseignantes, leaders d’association, en situation d’handicap) sur les premiers secours psychologiques.
  • Lutte contre les violences basées sur le genre : sensibilisation entre pairs sur la prévention aux violences basées sur le genre et accès aux services de santé et de protection. Aide aux survivants et survivantes de violences : soutien psychosocial, médical et juridique pour les filles, femmes, garçons et hommes victimes de violences.
  • Soutien financier et administratif des personnes vulnérables pour l’établissement des documents d’identité et autres besoins identifiés.

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