Actuellement, en Roumanie, 9 000 enfants vivent encore dans d’anciens centres de placement, vétustes et inadaptés, tels que les centres de Negru Voda et de Babeni. Trois maisons familiales vont ouvrir pour accueillir les enfants de ces centres.

Un besoin crucial de lieux d’accueil adaptés aux enfants en situation de handicap

Parmi les enfants encore hébergés dans les centres datant de l’ère Ceaucescu, 67% d’entre eux ont des besoins spécifiques et la moitié est en situation de handicap : ces chiffres s’expliquent par le fait qu’il est plus difficile de placer ces enfants dans des familles d’accueil.

D’une part, le handicap peut être la raison pour laquelle les parents ont placé leur enfant. D’autre part, le handicap peut être dû au placement ou aggravé par la situation.

En effet, les centres anciens ne sont absolument pas adaptés à ces enfants et ne respectent pas leurs droits : matériel vétuste, promiscuité, manque de personnel…

L’un des objectifs principaux de l’action de CARE et de son partenaire roumain SERA est de proposer de nouvelles modalités d’accueil pour ces enfants.

© CARE

Les centres anciens de Babeni et de Negru Voda vont enfin fermer

Depuis de nombreuses années, SERA se bat pour la fermeture du centre de Babeni, à l’ouest de Bucarest. En 1998, 100 enfants y vivaient.

À plusieurs reprises, les enfants ont été transférés dans des endroits plus appropriés. En 2006, une partie du bâtiment a été transformée en centre thérapeutique, théoriquement de type ambulatoire : en réalité, 80 enfants y était accueillis en résidentiel car la distance entre leur domicile et le centre rendait impossibles les allers-retours quotidiens.

En 2015, 35 enfants ont pu être replacés et, aujourd’hui, 17 enfants y sont encore présents : 12 iront dans la maison de type familial et les 5 autres seront placés chez des mères d’accueil.

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Le centre de Negru Voda manque cruellement de moyens

Dans une autre région de la Roumanie, à l’est, à la frontière avec la république de Moldavie, le centre de Negru Voda héberge 85 enfants, âgés de 5 à 18 ans, dans des situations sociales difficiles, séparés temporairement ou définitivement de leurs parents.

Le centre manque cruellement de personnel et de moyens. L’organigramme du centre prévoit 50 membres du personnel pour un fonctionnement normal : dans les faits, une trentaine de personnes seulement y travaillent. Faute de maintenance, tout y est très dégradé.

CARE et SERA supervisent la construction de maisons de type familial

Il est prévu que les enfants soient répartis dans deux maisons de type familial – les enfants en bas âge et les fratries sont prioritaires –, dans un autre centre de placement adapté ou chez des mères d’accueil. Certains vont rejoindre leurs familles naturelles, d’autres emménageront dans des appartements protégés.

Après plusieurs mois de de travaux, les maisons de type familial - deux à Galati et une à Babeni - vont pouvoir accueillir leurs jeunes hôtes d'ici quelques semaines. 

Un grand merci à nos partenaires, la Fondation Abbé Pierre et à la BNP, pour leur soutien concernant la construction des maisons à Galati, ainsi qu'à nos donateurs.