Suite aux violences du début de l’année 2014, près de 180 485 Centrafricains ont trouvé refuge à l’est du Cameroun. CARE a amélioré l'accès à l'eau potable et développé la promotion de pratiques d'hygiène saines pour les réfugiés et les populations hôtes. La reprise de ces projets par les populations en garantit la pérennisation.

L’amélioration des conditions sanitaires dans les sites de réfugiés

Depuis deux ans, CARE se mobilise dans l'est du Cameroun pour améliorer la situation sanitaire des réfugiés et des communautés hôtes.

Plus de 18 000 réfugiés ont bénéficié de nouveaux forages. De plus, CARE a construit des latrines et des douches dans les sites de Timangolo, Lolo et Mbilé : 24 000 personnes les utilisent.

« L’eau, c’est la vie. Ici, CARE nous a apporté l’eau et nous protège contre les maladies à travers des séances de sensibilisation », expliquent Djibrilla Gambo et Amina Djobaji, réfugiées vivant sur le site de Timangolo.

L’enjeu était ensuite d’entretenir ces infrastructures et d’en assurer la pérennité.

« Au début, les gens qui venaient y puiser de l’eau ne souhaitaient pas participer à l’entretien du forage. Personne ne voulait prendre cette responsabilité. Avec l’aide des agents communautaires formés par CARE, nous nous sommes organisés. Nous avons élu un comité composé de deux hommes et deux femmes. Nous supervisons l’entretien des forages et des autres infrastructures. Le matin, à tour de rôle et avec l'aide des personnes qui utilisent le forage, nous le nettoyons et veillons à sa propreté. Nous organisons aussi des séances de sensibilisation pour l’entretien des latrines après chaque usage », explique Djibrilla et Amina, toutes deux membres d’un comité de gestion.

L’implication des autorités locales

15 000 membres des communautés du pays d’accueil profitent également des installations construites par CARE en dehors des sites dédiés aux réfugiés. Nos équipes travaillent désormais avec les autorités locales, mairies et services communaux, afin de leur transférer les compétences techniques nécessaires à l'usage et à la maintenance des points d'eau.

Nous avons mis en place 32 comités de gestion des forages et sources d’eau (COGES) dans les villages qui se trouvent aux alentours des sites de réfugiés Timangolo, Lolo et Mbilé. Ces comités sont en charge d’assurer l’entretien des infrastructures grâce aux contributions financières et volontaires des usagers.

« Les membres de nos communautés se sont vraiment appropriés leur rôle dans l’entretien des forages. Ils vont permettre la pérennisation de ces projets quand CARE aura fini son intervention », explique Patrice Kobi Ngbola, président communal des COGES de Kenzou, ville proche de la frontière centrafricaine.

Les membres des COGES et les artisans réparateurs ont été formés et équipés par nos équipes.

Ces témoignages ont été recueillis par Martha Granados, membre de notre équipe « urgence », lors d’une mission sur le terrain.