Ce matin, des député-e-s et quatre ONGs – dont CARE – ont dressé le bilan de l’action parlementaire pendant cette mandature en matière de solidarité internationale. L’objectif de cette rencontre était également d’échanger sur les engagements à formuler pour le prochain quinquennat. 

L'association CARE plaide en faveur d'une aide publique au développement plus ambitieuse
CARE

Le manque de prise en compte des enjeux de solidarité par la France

La France est encore loin d’avoir atteint l’objectif de 0,7% de son revenu national brut (RNB) alloué au développement puisqu’elle y consacre seulement 0,37%.

Jean-Marie Tétart, député des Yvelines, a déploré ce manque de prise en compte :

« L’APD n’est absolument pas prise en considération dans la politique nationale, il aura fallu attendre 2017 pour retrouver le niveau budgétaire de 2012. »

Le rôle primordial du Parlement pour la solidarité

La rencontre de ce matin a été l’occasion de rappeler le rôle joué par Parlement pendant cette mandature pour que l’Aide Publique au Développement (APD) soit maintenue et même augmentée en fin de quinquennat. 

Tous les député-e-s présents ont salué la coalition transpartisane qui s’est formée pour que la solidarité et le développement international soient des enjeux prioritaires de l’action de la France.

L’engagement renouvelé des parlementaires

Les parlementaires ont également élaboré des pistes de réponses communes pour engager davantage la France dans la solidarité internationale : 

  • Certain-e-s député-e-s ont affirmé leur souhait d’avoir un ministère dédié à la coopération et au développement, ainsi que la nécessité de sensibiliser les nouveaux parlementaires élus et l’opinion publique aux enjeux de développement. 
  • La coalition parlementaire a également rappelé que les financements innovants ne doivent pas compenser la baisse des crédits de l’APD mais au contraire être en complément d’une APD ambitieuse. 
  • Enfin certain-e-s député-e-s ont appelé à une hausse significative des crédits alloués à l’APD et notamment des dons en proposant que leur part passe de 200 millions à 1 milliard d’euros rapidement.

Un appel aux candidats à la présidentielle

Les député-e-s et les ONGs ont rappelé la nécessité pour les candidat-e-s à l’élection présidentielle d’intégrer davantage les enjeux de solidarité internationale et de développement dans leurs programmes. 

Pour l’instant, plusieurs candidat-e-s ne l’intègrent que très peu selon le comparateur de programmes mis en place par CARE France, ACF, ONE, Action Santé Mondiale : http://aide-developpement-2017.org/

L’événement « Parlement pour le développement » a été co-organisé par le député Jean-Marie Tétart avec le soutien des ONG : Action contre la faim, Action Santé Mondiale, Care France et ONE à l’Assemblée nationale.