Le charbon, une source d’énergie dangereuse dans les maisons en Ouganda

Lorsqu’il était l’école primaire, Barack rencontrait des difficultés pour faire ses devoirs. Non pas à cause de problèmes d’apprentissage, mais par manque de lumière.

"Ce n’était pas facile pour moi de travailler tard le soir ou très tôt le matin car nous n’avions pas de lumière à la maison."

Barack, collégien soutenu par CARE

Les populations en Ouganda n’ont souvent pas de sources de lumière une fois la nuit tombée. Et pour les autres, la seule solution viable et accessible aux populations présente de nombreux dangers : 

  • Ces lampes fonctionnent au charbon de bois ou au bois de chauffage et engendrent des risques pour la santé : problèmes respiratoires et  lésions oculaires chez ceux qui les utilisent.  
  • C’est aussi un cout financier : les lampes, gourmandes en bois, fragilisent la population ougandaise qui dépend déjà de cette ressource onéreuse pour la cuisine et le chauffage.  
  • Ces lampes ont aussi un impact environnemental. 

Le gaz à effet de serre, contributeur du réchauffement climatique

Les inondations et sécheresses qui ravagent l’Ouganda causent chaque année la perte de 122 000 hectares de terres vivables et cultivables dans le pays (2). Les terres restantes qui échappent à ces catastrophes naturelles sont souvent utilisées non pas pour l’agriculture, mais pour récolter du bois de chauffage, fragilisant chaque jour un peu la biodiversité et les écosystèmes forestiers, dont dépendent les populations pour subvenir à leurs besoins.  

41 % de la superficie totale de l’Ouganda sont aujourd’hui touchés par les inondations, la sécheresse et les glissements de terrain (1).

Les pays industrialisés sont les premiers responsables du changement climatique, qui impacte directement la population ougandaise. Bien qu’à moindre mesure, le gaz à effet de serre émis par le charbon de bois et le bois de chauffage contribue également au phénomène global du changement climatique. À l’échelle mondiale, la combustion de bois de chauffage comme le charbon de bois et le bois de chauffage libère près de un gigatonne de dioxyde de carbone (CO2) par an (3). Face à ce constat, l’association CARE a décidé d’agir pour proposer aux populations de nouvelles façons de penser et de nouvelles sources d’énergie. 

L’ONG CARE soutient la population dans la lutte contre les impacts du changement climatique

L’Ouganda subit les conséquences du changement climatique et doit relever les défis mondiaux et locaux de cette crise. Pourtant, ce pays n’est même pas responsable de 0,01% des émissions mondiales de CO2 depuis les années 1950 (4)… Afin de soutenir ce pays dans l’obtention d’une énergie à la fois plus propre et à moindre risque sanitaire, l’association CARE équipe les populations pour qu’elles utilisent l’énergie solaire et sensibilise les plus jeunes à la protection de l’environnement. 

L'ONG CARE soutient le Ouganda dans sa lutte contre le changement climatique.
Barack, élève de 5ème, à l’éco-club de l'école primaire Kinaakyeitaka en Ouganda. ©CARE
La cuisine solaire de l'école primaire du centre de réfugiés de Kyangwali. ©CARE

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Outre les lampes solaires utilisées par les étudiants et étudiantes, des cuisines fonctionnant à l’énergie solaire ont ainsi été installées dans les centres communautaires du sud-ouest du pays et à l’école primaire de Barack, où un éco-club a vu le jour. Les élèves y étudient de nouvelles façons de relever les défis de la crise climatique, acquèrent des compétences pratiques sur le climat et la gestion de l’environnement, et apprennent à prendre la parole sur ce sujet.  

« Grâce au projet, les étudiants et étudiantes s’engagent dans des activités comme la plantation d’arbres, essentielle pour la protection et le rétablissement de l’environnement. Nous avons l’intention de veiller à ce que les enfants apprennent l’importance de protéger l’environnement afin qu’ils puissent appliquer ces connaissances à mesure qu’ils grandissent. Ce faisant, ils travailleront à endiguer l’impact du changement climatique en Ouganda », explique Mary Awori, de l’ONG CARE. 

Récemment, Barack a remporté le premier prix du concours de débats organisé dans son collège par l’association CARE à l’occasion de la Semaine ougandaise de l’eau et de l’environnement. Une preuve s’il en faut que les éco-clubs donnent toutes les clés nécessaires pour comprendre et maîtriser les enjeux du réchauffement climatique ! 

"Grâce à l’association CARE, j’ai appris l’importance de l’environnement. Et en plus, ma lampe solaire m’a beaucoup aidé à réviser et à améliorer mes performances scolaires."

Barack, collégien soutenu par CARE

Barack dispose désormais d’une source de lumière renouvelable, qui lui permet d’étudier à la maison. Aujourd’hui, même lorsque le soleil ne brille pas, il peut, avec ses camarades, continuer à imaginer des moyens d’aider l’Ouganda à mettre en pratique de nouvelles solutions climatiques. 

Sources : (1) Banque mondiale, 2021 ; (2) FAO, 2021 ; (3) World Bank, 2020 (4) Our world in Data, 2021 

L’action de CARE contre le changement climatique

Les équipes de CARE agissent partout où le changement climatique bouleverse des millions de vies et aggrave les inégalités et l’extrême pauvreté dans le monde : 

  • Nous apportons une aide vitale d’urgence aux plus vulnérables touchées par des catastrophes naturelles (nourriture, eau, abris, kits d’hygiène…) et renforçons leurs capacités à s’adapter aux impacts climatiques sur le long terme, grâce à des techniques agricoles résilientes par exemple. 
  • En plus de nos actions sur le terrain, nous agissons contre les causes mêmes du changement climatique. Les experts climat de CARE interpellent les États au niveau national ainsi que lors des négociations internationales. 

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