Aujourd’hui, à l’occasion de la journée internationale des peuples autochtones, nous célébrons la diversité et la richesse culturelle. Partout dans le monde, les peuples autochtones se battent pour sauvegarder leurs traditions. Cependant, ils sont souvent marginalisés, notamment à cause de la barrière de la langue. Au Cambodge, CARE agit au plus près populations protéger la diversité linguistique et encourager l’alphabétisation.
Les peuples autochtones sont parmi les plus marginalisés
Les peuples autochtones comptent environ 370 millions de personnes à travers 90 pays dans le monde. Bien qu’ils ne représentent que 5% de la population mondiale, ils constituent aujourd’hui 15% des individus les plus marginalisés de la planète. L’une des principales causes de cette exclusion est la barrière de la langue.
Au Cambodge, les enfants issus des peuples autochtones ne parlent pas la langue officielle du pays, le khmer. Beaucoup ne peuvent donc pas suivre l’enseignement proposé dans les écoles cambodgiennes. Pour pallier ce problème, CARE a lancé en 2002 des écoles multilingues. L’enseignement y est fait en langue autochtone, mais les enfants y apprennent également le khmer.
« Si je n'avais pas été dans une école multilingue, ma vie serait différente. Mes parents sont illettrés, mais moi je sais maintenant lire et écrire en tampuen et en khmer » explique Keang qui est maintenant devenue institutrice dans une école soutenue par CARE.
Savoir parler la langue officielle est également primordial dans de nombreuses situations du quotidien comme nous l'explique Keang :
« Une fois, ma grand-mère a dû aller à l'hôpital. Si je n'avais pas parlé khmer, ma famille n'aurait pas compris ce que les médecins disaient à propos de sa maladie », raconte t-elle.
L’importance de préserver sa langue et son identité
À l’image de Keang, la plupart des professeurs dans les écoles soutenues par CARE sont issues des communautés autochtones. Nos équipes ont également aidé à traduire le programme scolaire officiel dans cinq langues autochtones. Et cela participe à conserver la richesse des cultures !
« Pour moi, il est très important que les élèves sachent lire et écrire dans notre langue maternelle afin qu’elle ne disparaisse pas et que nous préservions l’identité de notre peuple », poursuit Keang.
Grace à ces nouvelles écoles, les enfants des communautés autochtones ont plus d’opportunités pour l’avenir et auront la chance de pouvoir réaliser leurs rêves !
« Mes élèves me disent qu'ils veulent être enseignants, médecins, ou officiers de police. Avant, nous pensions que seuls les Khmers pouvaient exercer ces métiers. Aujourd’hui il y a des membres de ma communauté à ces postes », raconte Chorvey, également institutrice et ancienne élève du programme.