CARE France et son partenaire SERA mettent en place deux programmes pilotes d’intégration socio-professionnelle à Vaslui et Dambovita. D'ici 2017, plus de 170 jeunes adultes, notamment issus du système de protection de l’enfance, suivront des formations professionnelles. Ils seront accompagnés vers leur autonomie.

L'association CARE met en place plusieurs projet d'intégration socio-professionnelle en Roumanie.
A Dambovita, un appartement résidentiel protégé, co-financé par CARE, accueille 16 jeunes femmes en intégration socio-professionnelle ©2015/Doru Stefan/CARE

Autonomiser les jeunes adultes

En 2015, 58 000 enfants roumains vivent sous la tutelle de l’Etat. L’objectif du gouvernement roumain, soutenu par l’Union Européenne et les ONG, est d’aider ces enfants et jeunes adultes à sortir du système de protection dans de bonnes conditions.

Les solutions proposées incluent l’amélioration des procédures d’adoption nationale, le développement de programmes de réintégration dans la famille naturelle ou l’intégration socio-professionnelle des jeunes adultes.

 « A leur majorité, les jeunes sortent du système de protection de l’enfance et se retrouvent livrés à eux-mêmes, avec peu de perspectives d’avenir. Les programmes pilotes de formation professionnelle, développés par CARE et SERA, s’inscrivent dans une stratégie à long-terme », explique Cécile Tissot, responsable des programmes Roumanie chez CARE France.

Faciliter l’intégration par la formation professionnelle

Dambovita

A Dambovita, les équipes du projet accompagneront une soixantaine de jeunes dans des formations et les aideront à acquérir des compétences personnelles nécessaires à l’autonomie.

« Les formations proposées prendront en compte les aspirations et les aptitudes des jeunes », souligne Cécile Tissot. « Grâce à des groupes de support, ils pourront échanger avec des professionnels sur les métiers qui les intéressent.»

Dans le cadre de ce projet, CARE a co-financé l’aménagement d’un appartement résidentiel accueillant 16 jeunes filles de 16 à 19 ans. En plus de recevoir une formation professionnelle, elles sont soutenues dans leurs démarches administratives et leur insertion sociale.

Cécile Tissot a récemment rencontré plusieurs d’entre elles :

« Certaines ont déjà une idée de ce qu’elles veulent faire : l’une se passionne pour la boxe, d’autres parlent de manucure ou de coiffure. »

Ces jeunes filles resteront au centre un à deux ans, selon l’avancée de leur projet et de leur formation.

Vaslui

A Vaslui, CARE-SERA et le Conseil départemental financent la création d’un autre programme d’intégration socio-professionnelle avec pour objectif l’autonomisation de 100 jeunes de 16 à 22 ans. Une équipe de six personnes travaille actuellement avec les centres de placement, les centres de régime d’urgence ou encore les mères d’accueil afin d’identifier les besoins des jeunes.

« La formation professionnelle est un outil important pour autonomiser les jeunes. C’est un projet ambitieux qui, nous l’espérons, sera transformatif », ajoute Cécile Tissot.