Quand tout a basculé : le choc du tremblement de terre

Il est 6h20 heures lorsque la première secousse se fait sentir au centre du Myanmar (ex-Birmanie), dans la région de Sagaing.

« J’étais à l’hôtel. Je venais de m’asseoir pour commencer à travailler lorsque les secousses ont commencé. Ça n’a fait qu’empirer au fil des secondes. C’était terrible. Je ne pouvais même pas tenir debout. Je me roulais sur le sol, ballottée d’un côté à l’autre [de la pièce]. J’ai cru que j’allais mourir. Puis le séisme s’est arrêté.

Nous avons dévalé les six étages de l’hôtel pour rejoindre la sortie de secours. Devant l’hôtel, tout le monde paniquait. Trois ou quatre minutes après, une autre secousse a frappé. Un immeuble de deux étages s’est effondré sous nos yeux. Les gens étaient impuissants. Je me suis dit : « Si cet hôtel s’effondre aussi, je suis morte. » Je me suis donc enfuie de l’hôtel et je suis restée au milieu de la rue.

Je suis restée là longtemps, en pensant que j’allais mourir tout le temps. C’était tellement horrible et traumatisant. »

« J’ai vu des motos lancées en l'air, des voitures éparpillées, des gens projetés, des bâtiments s'effondrer. C’était comme dans un film et c’était tellement choquant. Quand j'y pense, j'ai encore peur. »

Une membre de l’équipe CARE au Myanmar (ex-Birmanie)

Les décombres du séisme qui a touché la Birmanie en mars 2025
© CARE
Urgence humanitaire en Birmanie : l'ONG CARE va apporter une aide suite au tremblement de terre
© CARE

Les jours d’après : le traumatisme psychologique des populations

« Lorsque cela s’est produit, de nombreuses personnes étaient à l’intérieur de leur maison. Beaucoup ont été tuées sous l’effondrement d’immeubles, portées disparues ou encore blessées. »

Pour nos équipes comme pour des milliers  de personnes, les heures et les jours qui ont suivi le drame ont été marqués par la panique et la recherche d’un lieu sûr.

« Les répliques du séisme ont continué, de jour comme de nuit. Et je ne me sentais pas du tout en sécurité en vivant à Mandalay [deuxième zone la plus touchée par le séisme]. Je vais déménager à Pyin Oo Lwin, qui se trouve à une heure et demie de route de Mandalay et qui est moins touchée par les tremblements de terre.
J’essaie de guérir mes chocs mentaux et physiques, avec les membres de ma famille. »

« C’était la pire expérience de tremblement de terre jamais vécue par les populations ici. Personne n’était préparé. »

Une membre de l’équipe CARE au Myanmar (ex-Birmanie)

Les décombres du séisme qui a touché la Birmanie en mars 2025
© CARE
Une femme réfugiée sous une toile pour se protéger du soleil après le passage du violent séisme au Myanmar.
© CARE

Une catastrophe pour un pays déjà en proie à une grave crise humanitaire

Avant le séisme, le Myanmar (ex-Birmanie) était déjà touchée une grave crise. Environ 20 millions de personnes, soit 1 tiers de la population du pays, avaient besoin d’aide humanitaire. Aujourd’hui, le système de santé et l’ensemble du pays sont dévastés par cette nouvelle catastrophe. Les populations ont besoin de tout : d’eau, de nourriture, d’abris, d’accès aux soins de santé….

« La plupart des blessés ont été transportés à l’hôpital général de Mandalay, mais même là-bas, le système était débordé. Le Myanmar (ex-Birmanie) dispose de ressources très limitées et n’était pas équipé pour faire face à l’impact dévastateur d’un tremblement de terre de cette ampleur. »

CARE a commencé à apporter une aide d’urgence aux populations frappées par cette catastrophe.

« Cette crise a laissé d'innombrables personnes dans le besoin. Aujourd'hui, plus que jamais, le Myanmar a besoin de solidarité et de soutien. »

Une membre de l’équipe CARE au Myanmar (ex-Birmanie)

Apportez une aide vitale aux populations affectées par les crises humanitaires

Partout dans le monde, les catastrophes naturelles se multiplient et les conflits s’intensifient, brisant la vie de millions de personnes. Les femmes et les filles sont touchées de manière disproportionnée, étant les premières victimes des abus et des violences.

CARE est l’une des rares ONG de solidarité internationale à agir avant, pendant et après les urgences. Grâce à notre fonds dédié aux urgences, nous pouvons :

  • Préparer les populations en amont afin de limiter les pertes humaines en cas de crise : mise en place de systèmes d’alerte et de plans d’évacuation…
  • Mobiliser immédiatement nos équipes locales lorsqu’une urgence frappe, sans dépendre de la médiatisation ou des fonds institutionnels : distribution de nourriture, d’eau potable, d’abris, de médicaments…
  • Rester sur place par la suite pour participer à l’effort de reconstruction et aider les familles à se relever et redémarrer leur vie : réhabilitation des écoles et des hôpitaux, accompagnement psychosocial, soutien à l’entreprenariat…

Soutenir notre fonds d’urgence, c’est sauver des vies chaque jour !

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