Une guerre qui s’éternise, un monde qui regarde ailleurs

En 2025, le conflit en Ukraine entre dans sa quatrième année. Si les combats se sont concentrés sur certaines régions, les besoins humanitaires, eux, s’étendent à tout le pays. Plus de 6 millions de personnes sont toujours déplacées, (1) dont une majorité de femmes et d’enfants. Les infrastructures sont dévastées, les écoles et hôpitaux fermés ou détruits, les services sociaux à l’arrêt. 

À mesure que la guerre s’installe dans la durée, l’attention internationale, elle, s’effrite. Les financements et l’aide humanitaire diminuent. Pourtant, sur le terrain, l’urgence reste la même. Les femmes, souvent seules avec leurs enfants, portent la charge mentale, émotionnelle et logistique de la survie. Certaines ont fui à l’étranger. D’autres tentent de rebâtir sur place. Partout, elles avancent, malgré tout.

Tetiana, déplacée dans son propre pays

Tetiana, 36 ans, a grandi à Avdiivka, dans l’est de l’Ukraine. Avant la guerre, elle travaillait dans une usine de traitement de combustible. Sa vie était simple, stable, entourée de sa famille. 
« Il y avait des écoles, des marchés, des soins, des projets. Puis la guerre a tout balayé. » 

Les conditions de vie dramatiques des populations déplacées par la guerre en Ukraine

Depuis 2022, Tatiana a trouvé refuge avec sa mère et sa sœur dans un ancien centre de loisirs, reconverti en hébergement d’urgence à l’Est de l’Ukraine. Ce lieu, aujourd’hui reconverti en centre d’accueil pour déplacés internes, héberge plus de 300 personnes. Elle y partage une petite pièce à trois, sans chauffage fiable, avec un accès très limité aux soins. 

"Le plus dur, c’est d’avoir perdu notre maison. Un endroit où l’on se sentait en sécurité. Aujourd’hui, nous vivons dans l’attente. " 

Tetiana, soutenue par CARE en Ukraine

Les conditions de vie y sont extrêmement précaires. En hiver, les températures peuvent descendre à -12 °C. L’électricité est trop instable pour brancher des radiateurs, il n’y a que deux poêles pour près de 300 personnes et une machine à laver pour chaque bâtiment, soit environ 70 personnes. Pour se nourrir ou se soigner, il faut parcourir plus de 60 km jusqu’à Kamianske. Les ambulances arrivent rarement à temps.

Avec le soutien de CARE, Tetiana se reconstruit

Et pourtant, elle résiste, elle trouve les ressources pour guérir, reconstruire et croire en demain. CARE et son partenaire local lui apportent soins de santé, accompagnement psychologique, et un soutien essentiel à sa reconstruction. 
« Les ateliers m’ont permis de parler, de recréer du lien. J’ai même repris la broderie. J’avais arrêté quand tout s’est effondré. Ça m’a redonné de la force. » 

Aujourd’hui, Tetiana a trouvé un petit travail. Ce n’est pas encore la stabilité, mais c’est une étape. 

« Je ne fais plus que survivre. Je recommence à vivre. Un jour, je rentrerai chez moi. On reconstruira ce qu’on a perdu. On rêvera à nouveau, sans peur. » 

Tetiana, soutenue par CARE en Ukraine

Olena, une femme soutenue par l'association CARE en Ukraine
© CARE
Olena, une femme soutenue par l'association CARE en Ukraine
© CARE

Olena, réfugiée en Pologne

Olena, 50 ans, a fui le Donbass une première fois en 2014. En 2022, la guerre l’a de nouveau contrainte à tout quitter cette fois, jusqu’en Pologne. 
« Je regardais par la fenêtre et je voyais les abris scolaires pleins. Les gens tenaient leur téléphone comme des bougies. » 

À la frontière, elle n’avait plus rien. Elle a dormi dans une tente, sans savoir ce qui l’attendait. Mais très vite, elle a rencontré d’autres femmes, partagé ses peurs, puis trouvé la force de se reconstruire. 

Tout recommencer loin de chez soi, grâce à l’aide humanitaire

Professionnelle de santé, Olena a découvert que son diplôme ukrainien n’était pas reconnu en Pologne. CARE l’a soutenue dans une nouvelle formation, en finançant sa première année d’études en médecine, en lui proposant des cours de langue et un accompagnement financier.

"Grâce à CARE, je n’ai pas seulement retrouvé un métier. J’ai retrouvé confiance. J’ai senti que ma vie avait encore de la valeur."

Olena, aujourd’hui réfugiée en Pologne et soutenue par CARE

Aujourd’hui, Olena se projette autrement : 
« Un petit parterre de fleurs sous ma fenêtre. Rien d’immense. Juste quelque chose à moi, qui dure. » 

Tetiana, une femme soutenue par l'association CARE en Ukraine
© CARE
Tetiana, une femme soutenue par l'association CARE en Ukraine
© CARE

Comment soutenir les populations ukrainiennes

En Ukraine, en Pologne, en Roumanie et dans d’autres pays voisins, CARE et ses partenaires sont mobilisés chaque jour auprès des populations déracinées. Leur mission : apporter un soutien concret, mais aussi redonner un cap, une dignité, un souffle d’espoir à celles et ceux qui ont tout perdu. 

CARE agit sur plusieurs fronts : 

  • des abris sûrs, avec matelas, couvertures et kits d’hygiène pour retrouver un minimum de confort ; 
  • des soins de santé physique et mentale, pour soigner les corps et apaiser les traumatismes ; 
  • une protection renforcée pour les femmes, les filles et les personnes âgées, souvent les plus vulnérables en temps de guerre. 

Depuis le début du conflit, plus de 1,5 million de personnes ont pu être accompagnées. 

« Ce que nous apportons, c’est bien plus qu’une aide matérielle. C’est un message d’humanité : vous comptez, vous n’êtes pas seuls », affirme Michael McGrath, directeur de CARE en Ukraine.

Source :
(1)  UNCHR ; 2025 

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Apportez une aide vitale aux populations affectées par les crises humanitaires

Partout dans le monde, les catastrophes naturelles se multiplient et les conflits s’intensifient, brisant la vie de millions de personnes. Les femmes et les filles sont touchées de manière disproportionnée, étant les premières victimes des abus et des violences.

CARE est l’une des rares ONG de solidarité internationale à agir avant, pendant et après les urgences. Grâce à notre fonds dédié aux urgences, nous pouvons :

  • Préparer les populations en amont afin de limiter les pertes humaines en cas de crise : mise en place de systèmes d’alerte et de plans d’évacuation…
  • Mobiliser immédiatement nos équipes locales lorsqu’une urgence frappe, sans dépendre de la médiatisation ou des fonds institutionnels : distribution de nourriture, d’eau potable, d’abris, de médicaments…
  • Rester sur place par la suite pour participer à l’effort de reconstruction et aider les familles à se relever et redémarrer leur vie : réhabilitation des écoles et des hôpitaux, accompagnement psychosocial, soutien à l’entreprenariat…

Soutenir notre fonds d’urgence, c’est sauver des vies chaque jour !

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