Dans certains endroits, à l’est du pays, l’eau vient à manquer. L’ONG CARE et ses partenaires fournissent une aide d’urgence à la population. La situation humanitaire devient catastrophique.
Une femme dans l'est de l'Ukraine ©OCHA/ M. LEVIN
La guerre a considérablement aggravé la situation en Ukraine
« Outre le danger permanent des attaques, les ressources vitales se font de plus en plus rares. L’eau est devenue une denrée rare. Les gens sont déshydratés, ils doivent recueillir l’eau de pluie ou faire fondre de la neige”, explique Jeanne Berger, responsable de programmes urgences pour l’ONG CARE.
Depuis longtemps, l’accès à l’eau était problématique dans l’est de l’Ukraine, mais la guerre a considérablement aggravé la situation. D’innombrables conduites d’eau ont été endommagées par les combats. Il est presque impossible de les réparer, car le danger que représentent les bombardements constants est trop grand. De nombreux endroits ont aussi été complètement coupés de l’approvisionnement en eau.
L’apport d’une aide d’urgence en Ukraine
L’ONG CARE et son partenaire People in Need apportent une aide d’urgence. Nous avons envoyé un camion chargé de conteneurs d’eau directement depuis la République tchèque. D’autres camions suivront sous peu.
“Ce dont les gens ont le plus besoin en ce moment, c’est de nourriture et d’eau. Mais il y a également des besoins en matière d’articles d’hygiène, notamment des couches, c’est l’un des plus gros problèmes.”
À travers l’Ukraine et aux frontières, il y a également un énorme besoin de services psychosociaux. Beaucoup de personnes ont des traumatismes importants : obligées de se cacher pour échapper à des attaques, de dire adieu à des êtres chers et confrontées à beaucoup de violence et de souffrance en l’espace de quelques semaines.
“Les mères nous disent qu’elles ne savent pas comment parler de la guerre à leurs enfants. C’est difficile. Les enfants savent que quelque chose s’est passé. Ils savent qu’ils sont en fuite. Le traumatisme n’est peut-être pas encore visible, mais il pourrait se manifester dans quelques semaines ou quelques mois. Ils ont besoin de spécialistes pour les aider. Nous avons commencé à fournir une aide psychosociale et nous voulons étendre ces services et utiliser des équipes mobiles pour des consultations individuelles ou de groupe ”, raconte Petr Štefande de l’ONG People in Need, partenaire de CARE.