Explosion du barrage en Ukraine : le coût humain de la catastrophe

Le 6 juin 2023, le barrage de Nova Kakhovka a partiellement explosé. La centrale hydroélectrique a été touchée et cette catastrophe est considérée comme la plus grande catastrophe technologique en Europe depuis des décennies. Le déversement d’une partie de l’eau retenue par le barrage a déjà provoqué l’inondation de 32 agglomérations. Une semaine après la catastrophe, 3 000 personnes ont été évacuées en urgence.  

Pas moins de 80 agglomérations situées sur les bords de la rivière Dnierp auront des difficultés à s’approvisionner en eau potable. Il faudra du temps pour résoudre le problème de l’accès à l’eau potable, car les produits chimiques et les agents pathogènes provenant des cimetières, des égouts et des décharges se sont retrouvés dans les puits et les plans d’eau ouverts. Cela entraîne un risque accru d’épidémie de maladies infectieuses. Le choléra et l’E. coli ont déjà été détectés dans la région de Kherson.  

Les inondations ont également constitué une menace supplémentaire pour la population civile en raison du grand nombre de mines, de munitions et d’autres engins explosifs. Ils dérivent sous la pression d’une grande masse d’eau au milieu des habitations. Même après la décrue, ils se cachent dans la vase et les débris charriés par l’eau, menaçant à tout moment d’exploser. 

Les engins explosifs charriés par l’eau menacent d’exploser à tout moment.

L’ONG CARE est en Ukraine et aide à l’évacuation des populations

Alors que les dangers liés aux inondations et aux combats qui se poursuivent s’accroissent, il est urgent de procéder à l’évacuation des populations. La plupart des personnes se trouvant encore dans les villages à évacuer sont des personnes âgées qui ont du mal psychologiquement à quitter leur maison. Les services d’urgence de la ville de Kherson ont indiqué que des embarcations, des gilets de sauvetage, notamment pour enfants, étaient indispensables pour poursuivre l’évacuation des personnes.  

L’association CARE et ses partenaires – des associations ukrainiennes – ont participé aux évacuations d’urgence. CARE a notamment fourni des moteurs pour bateaux et des gilets de sauvetage.

© CARE
L'ONG CARE apporte son soutien aux populations suite à l'explosion du barrage en Ukraine.
© CARE

L’aide humanitaire ne fait que commencer

Nous soutenons les populations déplacées et celles restées dans les zones inondées en leur fournissant de la nourriture et des articles nécessaires non alimentaires. Nous mettons en place des installations sanitaires et d’accès à l’eau potable. Après le retrait de l’eau, l’association portera également assistance aux rapatriés en effectuant nettoyage et réparations.  

Pour les Ukrainiens restés dans les zones inondées, comme pour les personnes déplacées, la fourniture d’eau potable et d’articles d’hygiène reste une priorité. Il en va de même pour les rations alimentaires les couvertures d’été, les banques d’énergie et les lampes de poche. 

Mais les besoins les plus importants évolueront dans les semaines/mois à venir : il faudra entre autres des pompes de drainage, pour terminer le nettoyage des zones inondées. 

Comment CARE aide les populations ukrainiennes ?​

Depuis les premiers jours du conflit, CARE se mobilise pour aider les populations en Ukraine et aux frontières aux côtés de ses partenaires :

  • En Ukraine: CARE et son partenaire, l’association PeopleInNeed, apportent une aide d’urgence aux populations : nourriture, kits d’hygiène, couches, eau, matériel médical… Des espaces d’accueil sûrs sont également installés aux frontières, où les réfugiés peuvent se reposer, se restaurer et recevoir un soutien psychosocial.
  • En Roumanie et en Pologne: CARE et ses partenaires aident les réfugiés qui arrivent aux frontières : accueil dans des tentes chauffées, de toilettes, distribution de nourriture, soutien psychosocial… Nous portons également une attention particulière aux femmes et aux enfants, plus vulnérables face au risque d’exploitation et de violences. Nous installons par exemple des espaces qui leur sont réservés, notamment pour permettre aux mères d’allaiter.

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