Définition 1 : autonomisation / empowerment des femmes et des filles

L’objectif de l’autonomisation des femmes est leur indépendance, à la fois d’ordre sociale, financière et politique. À terme, cette autonomisation permet d’abolir les rapports de force entre les genres. Car tant que les femmes et les filles sont dans une position de dépendance face à leur père, leur mari, elles sont plus à risque de devenir les cibles de violences et d’injustices.

Pour que les femmes et les filles parviennent une véritable autonomisation, il est nécessaire de renforcer leur capacité individuelle d’agir par l’éducation, l’accès à l’emploi… Mais cela ne suffira pas. Il faut également faire évoluer les normes sociales et culturelles, les politiques, pour qu’il n’y ait plus de préjudices et discriminations envers une personne simplement en raison de son genre.

Fatchima a gagné son indépendance financière et celle des futures générations

Mariée à seulement 14 ans au Niger, Fatchima a dû arrêter l’école. Issue d’une communauté très pauvre, elle ne voyait pas d’avenir pour elle et sa famille. Mais, il y a plus de 30 ans, une rencontre a tout changé : des équipes de CARE ont introduit sa communauté à un nouveau concept, celui des Associations Villageoises d’Épargne et de Crédit (AVEC)*. Fatchima a pu lancer son petit business grâce aux fonds prêtés par cette AVEC, obtenir son indépendance et avec elle, celle de sa fille et de sa petite-fille ! Ces dernières peuvent ainsi aller à l’école. Fatchima a cassé les normes sociales sexistes de sa communauté et inspire aujourd’hui les nouvelles générations de femmes à suivre son exemple et à devenir elles aussi indépendantes.

* Créé par CARE il y a plus de 30 ans, le modèle des associations villageoises d’épargne et de crédit permet aux femmes se regrouper. Elles mettent leur argent en commun et se font ensuite des petits prêts entre elles pour créer des petites entreprises et sortir de la pauvreté. En se basant sur la solidarité féminine, cette méthode est une alternative au micro-crédit. 

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Définition 2 : féminisation de la pauvreté

Certains phénomènes affectent davantage les femmes que les hommes : c’est le cas de la pauvreté. Dans le monde, pour 100 hommes âgés de 25 à 34 ans vivant dans la pauvreté, on compte 122 femmes (1). Un exemple : en France, si l’on observe les revenus des personnes actives, les femmes touchent un tiers de moins que les hommes (2). De plus, les femmes sont plus souvent parents isolées et ont alors à charge leurs enfants. Cette « féminisation de la pauvreté » souligne la nécessité de reconnaître que le genre peut être un facteur de pauvreté, tout comme l’âge, l’appartenance ethinique et le lieu de résidence.

Mon a créé une coopérative et est sortie de la pauvreté

Mon vit au Vietnam, où près de 40% des femmes ne travaillent pas (3). En cause : les femmes y ont moins accès que les hommes à l’éducation et aux opportunités professionnelles, simplement basé sur leur genre (4). Et lorsqu’elles accèdent à un emploi, il s’agit souvent d’un travail peu rémunéré, ce qui place les femmes dans un statut précaire. Mais, avec le soutien de l’ONG CARE, Mon a lancé sa propre coopérative de café. Elle y emploie des femmes de sa communauté et ensemble, elles renversent les traditions sexistes et sortent de la pauvreté !

Définition 3 : l’intersectionnalité

L’intersectionnalité repose sur le principe que des liens s’établissent entre les différentes formes d’oppression et se renforcent mutuellement : sexisme, racisme, patriarcat, colonialisme, validisme… Par exemple, une femme racisée subira à la fois le sexisme, le racisme et une combinaison des deux aboutissant à de nouveaux types de stéréotypes et discriminations sexistes.

Hala lutte contre le sexisme et contre le validisme

À 25 ans, Hala Abdel Khaleq vit en Jordanie et est confrontée à deux difficultés majeures pour lancer son entreprise : celle d’être une femme, ainsi que celle d’être une personne handicapée en fauteuil roulant. Elle a ainsi été confrontée au sexisme et au validisme. Personne ne souhaitait investir dans son projet : une application pour mettre en relation les personnes souffrant de handicaps avec une assistance disponible au moment où elles en ont besoin. Hala a alors suivi une formation de CARE pour remédier à ce problème. « La formation m’a permis d’améliorer mes connaissances commerciales et de cultiver mes compétences en matière de négociation, de résolution de problèmes et de persuasion », décrit Hala. Il est primordial d’identifier les formes d’oppressions existantes pour que plus personne ne soit jugé sur des stéréotypes !

L'ONG CARE aide les femmes à défendre leurs droits et à sortir de la pauvreté et des violences

Définition 4 : violence basée sur le genre

Il existe de nombreuses formes de violence liée au genre, y compris (mais sans s’y limiter) la violence physique, verbale, sexuelle, psychologique et socioéconomique. Aussi appelées violences sexistes, elles englobent l’ensemble des actions menées à l’encontre d’une personne en raison de son genre. Elles peuvent s’exercer dans la vie privée comme publique et peuvent avoir de nombreuses conséquences. Ces formes de violence peuvent conduire à un isolement de la victime, de la détresse, une perte d’estime de soi, à son retrait des activités professionnelles ou sociales…

Shirleen aide les femmes à lutter contre les violences basées sur le genre

Shirleen Ali vit aux Fidji. Elle y travaille avec CARE pour lutter contre les violences basées sur le genre, en aidant et en accompagnant les femmes qui en sont victimes. Pour ce faire, nous les dirigeons vers les bons interlocuteurs et leur garantissons le suivi médical adapté. Shirleen a elle-même perdu une de ses amies les plus proches, assassinée par son conjoint. « Pour la plupart des gens, il s’agit simplement d’une autre histoire, d’une autre statistique, d’un autre chiffre, mais la réalité est la suivante : il s’agit de femmes que vous connaissez. Des femmes qui sont vos amies, votre famille. La plupart des gens ferment les yeux. Mais la violence au sein du foyer conduit à la mort. Lorsque les femmes tentent de partir, le risque le plus important est que cela conduise à la mort », décrit Shirleen.

Source : (1) Nations Unies, 2020 ; (2) Observatoire des Inégalités, 2022 ; (3) Statista, 2023 ; (4) International Labour Organization 

L'association CARE aide les femmes depuis 75 ans

L’association CARE défend les femmes dans le monde entier et les aide à sortir de la pauvreté. Soutien à l’entrepreneuriat, accès à l’éducation, aux soins de santé… Découvrez l’ensemble de nos actions pour soutenir les droits des femmes !

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