Les mères au Yémen vivent un véritable drame : leurs enfants meurent de faim et du choléra. Les nourrir ou les soigner ? Elles sont confrontées à un choix impossible car elles n’ont pas les moyens de faire les deux. Dans une courte vidéo, trois femmes yéménites témoignent des souffrances de leurs enfants après deux ans de guerre.
Cette vidéo étant en anglais, nous vous proposons une traduction ci-dessous :
« Mon fils est mort si soudainement. »
« J’ai trois fils et quatre filles. Mon cinquième enfant, un petit garçon, est mort un soir, à 11h. Il a été malade pendant cinq heures et n’a pas cessé de vomir jusqu’à sa mort. Il est mort si soudainement », témoigne Karima.
Au Yémen, une personne meurt du choléra toutes les heures.
Plus de la moitié de la population n’a pas accès à une source d’eau potable.
« Nous collectons de l’eau dans un lac près de la maison. Mais on nous a dit que cette eau était contaminée. Nos enfants en boivent et ils tombent malades du choléra », explique Fawzia.
Plus de la moitié de la population n’a pas accès à une source d’eau potable.
Après deux ans de guerre, les populations n’ont plus d’argent.
« Ma belle-fille est tombée malade. Nous l’avons emmenée à l’hôpital mais nous n’avions pas d’argent. On a emprunté à la pharmacie pour lui acheter des médicaments. Nous sommes en dettes maintenant. Je n’ai aucune idée de quand je vais pouvoir les rembourser », explique Fatima.
80% des familles au Yémen sont endettées et ont besoin d’emprunter de l’argent pour pouvoir nourrir leurs enfants.
« Mon pauvre enfant est mort le ventre vide. »
« Nous sommes restés trois à quatre jours sans rien à manger. Le jour où mon fils est mort, il n’avait rien mangé. Mon pauvre enfant est mort le ventre vide », pleure Karima.
« Certains jours, nous avons de quoi manger, d’autres jours, nous n’avons rien. Des fois, mes enfants ont tellement faim qu’ils pleurent jusqu’à ce que quelqu’un nous donne quelques restes », explique Fawzia les yeux humides.
La crise au Yémen est l’une des plus graves au monde mais elle est largement oubliée.
« La situation au Yémen est une honte pour l’humanité. La communauté internationale doit être solidaire avec le Yémen et mettre fin aux souffrances des 27 millions habitants », affirme Wolfgang Jamann, secrétaire général de CARE, au terme d'une mission de cinq jours au Yémen.
Le Yémen a besoin d’aide.
CARE a déjà soutenu 2 millions de personnes au Yémen. Notre bureau local aide les populations yéménites en leur apportant de l’eau potable, de la nourriture et des kits d’hygiène. Mais les besoins humanitaires sont très importants : l'ONU et les ONG ont besoin de 1,2 milliard de dollars pour couvrir les besoins les plus urgents des populations.
Vous pouvez soutenir les actions d’urgence menées par CARE.