CARE s’alarme du nombre croissant de morts dû aux diarrhées aqueuses ainsi qu'à l'épidémie de choléra au Yémen. Selon l’Organisation mondiale de la santé, on estime à 51 le nombre de personnes décédées parmi plus de 2500 cas de choléra recensés dans le pays. 

Les conditions déplorables du système de santé yéménite ainsi que l’accès limité à l’eau potable et à l’hygiène constituent une menace pour lutter efficacement contre la propagation de la maladie.

« L’épidémie de choléra ne pouvait pas tomber plus mal. Des millions de Yéménites font déjà face à de multiples crises qui menacent leur survie », déclare le directeur de CARE au Yémen, Wael Ibrahim. La crise humanitaire qui touche le Yémen est parmi l’une des plus graves au monde. Près de 19 millions de personnes — dont plus de la moitié n’a pas accès à l’hygiène et à l’eau potable — ont besoin d’une assistante humanitaire.

L’épidémie de choléra met en lumière le rôle primordial des institutions publiques yéménites dans l’accès aux services, notamment la santé, l’eau et l’assainissement. CARE estime que l’inaptitude des services publics à fonctionner correctement contribue à accroître le nombre alarmant de personnes touchées par l’épidémie. L'incapacité de soutenir les coûts opérationnels des structures ainsi que l'irrégularité des salaires des fonctionnaires, dont le personnel de santé, a considérablement entravé les services de santé. Les institutions et département qui fournissent l’eau et gèrent la collecte des déchets au Yémen sont également touchés par cette crise.

La situation risque de se détériorer si des mesures d’urgence ne sont pas prises. CARE demande à tous les acteurs d’accroître leurs efforts pour prévenir d’autres contaminations et fournir les traitements pour le choléra. Pour apporter cette aide, il est primordial de pouvoir accéder aux personnes affectées et d’augmenter les ressources afin de répondre aux besoins liés à la santé, à l’eau et l’hygiène dans le pays, ainsi que de soutenir les services publics.

CARE soutient les actions de prévention pour ralentir la propagation de l’épidémie de choléra dans les régions affectées, en fournissant de l’eau potable aux installations publiques comme les écoles et les hôpitaux, en contribuant au traitement de l’eau, à la promotion de l’hygiène et à la distribution des kits d’hygiène et anti-choléra. De plus, CARE travaille avec les communautés locales dans les régions affectées en aidant à éliminer les déchets solides grâce à des campagnes de nettoyage dans les espaces publics, comme les marchés.

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