Fait 1. En Somalie, une femme sur deux a perdu sa source de revenus du fait de la sécheresse

Les conséquences de la sécheresse en Somalie sont dévastatrices pour les populations.

Pénuries d’eau, perte de récoltes et du bétail… Plus de 7 millions de personnes souffrent de la faim dans le pays. Dans de telles conditions, les femmes entrepreneuses sont particulièrement touchées. Plus d’une femme sur deux a perdu la source de revenus qui lui permettait de vivre du fait de la sécheresse en Somalie.

« J’ai rencontré une entrepreneuse qui avait 150 chèvres. Aujourd’hui elle n’a plus rien. Sans eau ni nourriture, leur bétail ne survit pas. Les populations sont alors forcées de partir dans des camps de déplacés pour survivre » explique Walter Mawere, membre de l’équipe CARE en Somalie.

C’est le cas de Faduma, arrivée dans l’un des camps de déplacés soutenu par CARE en Somalie. Elle avait plus de 300 chèvres qui lui permettaient de vendre du lait, de la viande mais aussi de se nourrir. Aujourd’hui, seule une centaine de chèvres ont survécu…

« La majorité de mon troupeau est mort du fait de la sécheresse. Personne n’achète les chèvres qui me restent car elles sont trop faibles. Nous avons besoin d’aide » explique Faduma

Faduma, éleveuse de chèvres, a perdu une partie de son troupeau du fait de la sécheresse en Somalie et a dû fuir pour trouver de quoi survivre

Fait 2. La sécheresse en Somalie pourrait entrainer la déscolarisation de 420 000 enfants

Face au manque de nourriture et d’eau, des centaines de milliers de personnes ont dû quitter leur foyer pour chercher de quoi survivre.

Ces déplacements forcés contraignent les familles à déscolariser leurs enfants. Conséquence ? Environ 420 000 enfants risquent d’abandonner l’école selon l’ONU.

« J’étais tellement heureuse d’aller à l’école. Mais la sécheresse a volé mes rêves. Je ne sais pas si je deviendrais un jour médecin comme je l’ai toujours voulu. Je passe maintenant la plupart de mon temps à faire des petits boulots afin que nous puissions acheter de la nourriture. Et je dois également marcher des kilomètres pour trouver de l’eau », raconte Aisha, 14 ans.

En Somalie, près de 3 millions d’enfants ne vont pas à l’école. C’est l’une des proportions les plus importantes au monde. Alors, CARE soutient plus de 130 écoles en fournissant du matériel scolaire ainsi qu’une aide financière aux enseignants. Pour favoriser l’accès à l’école, nous construisons et réhabilitons des établissements scolaires. Enfin, nos équipes sensibilisent les familles à l’importance de l’éducation pour limiter les déscolarisations. 

Fait 3. Des milliers de filles risquent alors d’être victimes d’excision ou de mariage forcé

Parmi les nombreuses conséquences de la sécheresse, les enfants et les futures générations sont particulièrement impactés en Somalie.

En plus de les empêcher de construire leur avenir, la déscolarisation leur fait courir de graves dangers :

  • Près de 189 000 filles seront plus exposées aux risques de mariages précoces. Car quand les revenus des familles s’amenuisent, que la nourriture manque, beaucoup de parents sont contraints de marier leur fille. Pour sa propre survie et celle de la famille.
  • Le risque d’excision augmente pour les filles. La Somalie a déjà le plus haut taux d’excision dans le monde, avec 98% des filles excisées entre 5 et 11 ans, selon nos confrères de Plan. Lors du confinement lié à la Covid-19, les excisions avaient augmenté, à cause de la fermeture des écoles et la suspension des campagnes de sensibilisation.
  • Les garçons quant à eux risquent d’être recrutés dans des activités dangereuses et illégales.

En Somalie et dans le monde, CARE lutte contre les discriminations sexistes et violences que subissent les femmes et les filles. En parallèle, pour qu’elles puissent faire leurs propres choix et réaliser leurs ambitions, nos équipes se mobilisent pour qu’elles puissent aller à l’école. Nous continuerons de nous battre pour le respect des droits des femmes et des filles partout dans le monde.

Se mobiliser face aux crises humanitaires avec CARE

Chaque année, des millions de personnes dans le monde voient leur vie détruite par des conflits ou des catastrophes naturelles. 280 millions de personnes auront besoin d’aide humanitaire pour survivre cette année, selon les Nations Unies.

CARE, association de solidarité internationale, agit pour les aider de manière efficace et durable : avant les urgences pour préparer les populations aux risques de catastrophes naturelles par exemple, pendant une crise pour leur fournir une aide humanitaire de première urgence et répondre aux besoins vitaux, et après pour les aider à se reconstruire. Vous aussi, rejoignez notre communauté, ensemble sauvons des vies !

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