Les impacts du changement climatique sont plus graves que prévu
Les impacts du changement climatique sont déjà visibles partout dans le monde et sont plus graves que ce qui était prévu. La concentration en CO2 dans l’atmosphère a atteint son record depuis 2 millions d’années.
« Ce rapport renforce l’avertissement sévère des scientifiques : le changement climatique frappe déjà et les objectifs climatiques actuels nous placent sur une trajectoire de près de 3°C d’ici 2100. Ça serait catastrophique. Or, la fenêtre d’opportunité pour limiter les dommages planétaires à long terme se referme rapidement », commente Fanny Petitbon, experte climat de CARE France.
Quelles sont les conséquences de ces changements climatiques pour l’être humain ?
Les dérèglements climatiques ont déjà causé des effets néfastes sur les écosystèmes et les sociétés humaines, partout dans le monde :
- Les événements météorologiques extrêmes ont lieu plus souvent et sont plus intenses : sécheresses, vagues de chaleur, incendies, inondations, cyclones tropicaux… ;
- Les risques sanitaires sont en augmentation : la mortalité et la morbidité liées à la chaleur, aux maladies, aux pénuries alimentaires augmente… ;
- La production agricole mondiale est également impactée, menaçant la sécurité alimentaire ;
- Environ la moitié de la population mondiale connaît actuellement une grave pénurie d’eau pendant au moins une partie de l’année ;
Les populations les moins responsables du changement climatique sont les plus affectées
Les plus riches polluent plus. Les 10 % de ménages ayant les émissions par habitant les plus élevées contribuent de manière disproportionnée au changement climatique. Ils produisent 34-45 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre.
À l’inverse, les communautés qui ont le moins contribué historiquement au changement climatiques subissent les conséquences les plus graves.
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Les plans politiques actuels ne sont pas assez ambitieux pour le climat
Même si des mesures sont prises pour lutter contre la crise climatique, c’est loin d’être suffisant. Le rythme doit s’accélérer. Et une volonté politique forte doit impérativement appuyer la mise en place des solutions existantes. Le GIEC l’affirme : “les gouvernements jouent un rôle crucial” dans la lutte contre le réchauffement climatique. Or actuellement, les flux financiers publics et privés pour les combustibles fossiles sont, encore aujourd’hui, plus importants que ceux pour l’action climatique !
« Il est encore possible de limiter le réchauffement de la planète à 1,5 °C, seuil conseillé par les scientifiques pour éviter une catastrophe globale, mais pour cela il faut s’engager à fond dans l’action climatique. La technologie dont nous avons besoin est disponible aujourd’hui. Il est impératif d’abandonner rapidement et équitablement tous les combustibles fossiles et de passer aux énergies renouvelables, ce qui pourrait avoir d’importantes retombées positives sur le développement durable« , explique Sven Harmeling, expert climat chez CARE.
Réduire les émissions et s’adapter pour faire face à l'urgence climatique
Nos sociétés doivent dès aujourd’hui réduire leurs émissions de gaz à effet de serre, et s’adapter. Qui dit plus de sobriété dit changements de nos modes de consommation : la diminution de la consommation de viande, l’utilisation de transports moins polluants comme les transports en commun ou le vélo, et la réorganisation des chaînes de production pour favoriser les circuits courts. La végétalisation des villes et la diversification des cultures agricoles sont d’autres adaptations nécessaires pour améliorer la résilience humaine face au changement climatique.
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Il faut œuvrer pour une justice climatique !
Ceux qui ont le moins contribué au changement climatique sont touchés de manière disproportionnée. Par exemple, la mortalité due aux inondations, à la sécheresse et aux tempêtes a été jusqu’à 15 fois plus élevée dans les pays du Sud au cours de la dernière décennie.
C’est pourquoi la lutte contre le réchauffement climatique ne peut se faire sans justice climatique.
Environ la moitié de la population mondiale connaît actuellement une grave pénurie d’eau pendant au moins une partie de l’année. Les événements météorologiques extrêmes (sécheresses, vagues de chaleur, inondations, incendies, cyclones tropicaux…) ont lieu plus souvent et sont plus intenses. Les pays les plus affectés ne sont pas les plus gros pollueurs. Les risques climatiques sont par ailleurs exacerbés par d’autres facteurs d’inégalités, liés “au sexe, à l’ethnicité, aux faibles revenus, au handicap, à l’âge et aux schémas historiques et permanents d’inégalité tels que le colonialisme, en particulier pour de nombreux peuples autochtones et communautés locales.”
Les solutions pour limiter le réchauffement climatique sont accessibles et faisables dans les pays les plus riches, même si elles ne sont pas toujours mises en place. À l’international en revanche, il faudra multiplier les financements climatiques par 3 à 6 pour faire face aux risques climatiques, ainsi qu’aux pertes et dommages.
Il est encore possible d’agir. Les décideurs politiques doivent accélérer la mise en place des solutions, et se montrer solidaires à l’international pour une vraie justice climatique !
L'action de CARE contre le changement climatique
Les équipes de l’ONG CARE agissent partout où le changement climatique bouleverse des millions de vies et aggrave les inégalités et l’extrême pauvreté dans le monde :
- nous apportons une aide d’urgence pour les populations touchées par les catastrophes naturelles
- et renforçons leurs capacités à s’adapter aux impacts climatiques sur le long terme, grâce à des techniques agricoles résilientes par exemple.
- Nous portons la voix des populations que nous soutenons au sein des conférences internationales sur le climat afin que les gouvernements agissent contre le changement climatique.
Nous portons une attention particulière aux femmes et aux filles, qui en subissent les répercussions les plus importantes.
© M. Levin / OCHA
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