Pourquoi tant de femmes vivent dans la pauvreté ?

Dans de nombreux pays, les femmes sont privées d’éducation, de propriété ou d’accès aux services financiers. Beaucoup quittent l’école très jeunes, sont mariées de force ou confinées aux tâches domestiques, ce qui limite leurs chances de trouver un emploi rémunéré. Cette inégalité structurelle les enferme dans une dépendance économique. 

« On m’avait toujours dit que ma place était à la cuisine… »

Aïcha, 38 ans, membre d’une AVEC au Niger

À cela s’ajoute une exclusion financière massive : près de 740 millions de femmes dans le monde n’ont pas de compte bancaire (1). Sans revenu stable ni possibilité d’épargner, elles ne peuvent ni créer une activité, ni investir, ni faire face à un imprévu comme une maladie ou une sécheresse. Résultat : elles restent piégées dans un cercle vicieux où pauvreté et inégalités se renforcent. 

La pauvreté des femmes ne résulte donc pas seulement d’un manque d’argent, mais aussi de systèmes patriarcaux qui contrôlent leurs choix et leurs ressources. Sans revenu, pas de liberté. Sans liberté, pas de choix. Sans choix, pas de pouvoir. 

Pourquoi miser sur la solidarité pour aider les femmes à sortir de la pauvreté ?

Face aux discriminations systémiques contre les femmes, CARE a imaginé une réponse simple, locale et durable : les Associations Villageoises d’Épargne et de Crédit (AVEC). 

Et ce modèle marche. Forte de 80 ans d’expérience à lutter contre la pauvreté dans le monde, CARE a exploité toute son expertise pour créer les AVEC il y a 30 ans. Un modèle désormais repris par d’autres organisations et ONG. Aujourd’hui, les AVEC se sont développées dans 64 pays, du Bangladesh à Haïti, du Niger à Madagascar, en passant par le Vietnam et l’Éthiopie… Les AVEC sont une vraie success stories pour des millions de personnes dans le monde.  

Le principe est simple et puissant : donner aux femmes les moyens de s’émanciper financièrement de manière collective, sans dépendre des hommes de leur famille, tout en étant éloignées des banques et institutions de microcrédit.  

Depuis 0 ans

les Associations Villageoises d’Épargne et de Crédit se développent dans de nombreux pays.

l'ONG CARE lutte contre les violences économiques faites aux femmes grâce à ses Associations Villageoises d'Epargne et de Crédit (AVEC)
© CARE
L'ONG CARE lutte contre les violences économiques faites aux femmes grâce à ses Associations Villageoises d'Épargne et de Crédit (AVEC)
© CARE

Qui participe aux AVEC ?

Chaque AVEC réunit en moyenne une vingtaine de membres, principalement des femmes de zones rurales : mères, agricultrices, commerçantes ou artisanes, souvent sans emploi stable ni accès à l’éducation. Même les femmes analphabètes peuvent participer grâce à un système inclusif et accessible, ainsi que des formations sur l’alphabétisation financière. 

Sous l’impulsion de CARE, elles se regroupent sur la base de la confiance mutuelle. Dans certains pays, des hommes y participent aussi, mais les femmes en restent les principales actrices.

Comment se déroulent les réunions de ces groupes de femmes ?

Chaque semaine, les membres se retrouvent dans un lieu sécurisé pour : 

  • Épargner ensemble : chaque femme verse une petite somme dans une caisse commune, conservée en toute sécurité. 
  • Constituer un fonds de solidarité : une partie de l’argent épargné sert à soutenir les membres en cas de maladie, décès ou catastrophe. 
  • Accorder des micro-prêts solidaires : une autre partie sert à soutenir le lancement de petits commerces (élevage, restauration…). 
  • Partager les bénéfices : en fin de cycle (1 an), les épargnes et intérêts issus des remboursements des prêts sont redistribués à chacune, au prorata de sa contribution. 

Qui crée les AVEC ?

La création d’une AVEC est la plupart du temps accompagnée par CARE. Durant les premières semaines, nos équipes, des spécialistes en développement économique, aident le groupe à s’organiser, met en place un cadre collectif et propose des formations pratiques : gestion d’un budget, alphabétisation financière, droits des femmes. 

Une fois le groupe stabilisé, CARE forme certaines des femmes à devenir “agents villageoises », c’est-à-dire qu’elles transmettent à leur tour le modèle. Peu à peu, les AVEC se diffusent de femme à femme, de village en village.  

« Grâce à l’AVEC, j’ai pris confiance en moi. Aujourd’hui, je forme d’autres groupes dans les villages voisins.»

Voahirana, animatrice communautaire, Madagascar

l'ONG CARE lutte contre les violences économiques faites aux femmes grâce à ses Associations Villageoises d'Epargne et de Crédit (AVEC), ici à Madagascar.

Quels sont les impacts économiques des AVEC contre la pauvreté ?

« Grâce à l’AVEC, j’ai lancé mon petit commerce de céréales. Je n’aurais jamais cru que je pouvais devenir cheffe d’entreprise. »

Fatchima, 46 ans, Niger 

Les résultats sont visibles : 

  • +14 millions de personnes accompagnées à travers le monde 
  • +200 000 groupes AVEC actifs dans 64 pays 
  • 70 % de femmes membres 
  • Des partenariats noués avec des banques locales grâce aux épargnes collectives, renforçant l’inclusion financière des communautés. 

Les AVEC ont fait leurs preuves dans le temps : certaines au Niger existent depuis 1991. Mères puis filles s’y succèdent, et toutes ont pu lancer leurs activités grâce à ces groupes de solidarité. En apportant aux femmes les moyens de se protéger et d’investir, l’AVEC brise le cercle vicieux de la pauvreté 

l'ONG CARE lutte contre les violences économiques faites aux femmes grâce à ses Associations Villageoises d'Epargne et de Crédit (AVEC).

Quel sont les impacts sociaux pour les femmes ?

L’impact des AVEC ne se mesure pas seulement en statistiques. Ces groupes permettent aux femmes de redécouvrir qu’elles sont capables de gérer, décider et entreprendre. Si le modèle fonctionne, c’est parce qu’il est simple, accessible et inclusif. Là où elles étaient souvent exclues, les femmes trouvent enfin un espace sécurisé pour apprendre, agir et prendre des décisions.

« Grâce à l’AVEC, j’ai compris que j’étais capable de réfléchir, de décider, de gérer. Avant, c’était mon mari. Aujourd’hui, c’est moi. »

Sofia, 28 ans en Éthiopie.  

Les AVEC ne sont pas de simples caisses d’épargne : ce sont de véritables cercles de confiance et de solidarité, créés et gérés par les communautés elles-mêmes. Les membres débattent, votent collectivement et élisent chaque année leurs responsables (présidente, secrétaire, trésorière). Cette gouvernance démocratique renforce la participation et l’inclusion de toutes. 

« Avant, je ne savais ni lire ni compter. Aujourd’hui, je suis présidente de mon groupe. Et ma fille a monté sa propre AVEC dans le village voisin. »

Fatchima, 46 ans, Niger.

Ces apprentissages débordent du groupe : dans leur famille, au village, puis au niveau politique, les femmes gagnent en visibilité et en pouvoir de décision. « Avant, je pensais que ma vie s’arrêterait à la maison. Ces apprentissages débordent du groupe : dans leur famille, au village, puis au niveau politique, les femmes gagnent en visibilité et en pouvoir de décision. « Avant, je pensais que ma vie s’arrêterait à la maison.

« Aujourd’hui, je participe aux décisions du village et mes filles me regardent avec fierté. »

Razia, 40 ans, membre d’AVEC au Bangladesh. 

Reconnu par les autorités locales, le modèle AVEC donne ainsi aux femmes la confiance nécessaire pour occuper une place centrale dans la vie communautaire. Dans certaines régions du Mali, des membres d’AVEC sont devenues les premières élues locales, brisant un plafond de verre historique. 

Quels impacts pour les communautés ?

Les AVEC ne bénéficient pas seulement aux femmes : elles profitent à toute la communauté. Grâce à l’épargne solidaire, les groupes financent des projets collectifs comme des centres de santé, des puits d’eau potable ou des fonds de solidarité pour les familles vulnérables. 

Et surtout, l’impact est durable : ensemble, les femmes défendent leurs droits, scolarisent leurs filles et luttent contre les mariages forcés ou les mutilations génitales. Les AVEC changent ainsi les normes sociales en profondeur, en faisant des femmes des actrices de développement local et de lutte contre la pauvreté. Ainsi, les AVEC ne se limitent pas à l’épargne : elles donnent aux femmes les outils pour sortir durablement de la pauvreté et des discriminations.  

Agir avec CARE, c’est soutenir des solutions durables contre la pauvreté et les violations droits des femmes.  Agissez à nos côtés pour donner aux femmes le moyen d’agir.   

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