Pourquoi se mobiliser maintenant ?

Parce que les impacts du changement climatique s’aggravent de jour en jour. Et les populations des pays du Sud continuent de payer le prix fort des conséquences du dérèglement climatique dont elles ne sont pourtant pas responsables. Nos équipes en sont les témoins chaque jour.

“Il y a des moments où je ne mange pas de repas complet. Je mange moins que ce dont j’ai besoin pour que mes enfants puissent manger. Je me bats et je m'inquiète car je ne sais pas d’où viendra le prochain repas. ”

Esther, une des victimes de la sécheresse au Zimbabwe soutenues par CARE.

Dans 2 semaines, un Sommet international aura lieu à Paris les 22 et 23 juin avec pour objectif de discuter de comment soutenir financièrement les populations les plus vulnérables, notamment face aux impacts du changement climatique. C’est le Sommet pour un nouveau pacte financier mondial organisé par Emmanuel Macron.

Pétition lancée par 12 ONG pour le climat : taxons les super pollueurs

Pourquoi les industries des énergies fossiles devraient payer ?

C’est le principe du « pollueur-payeur », principe fondamental du droit de l’environnement reconnu dans le monde entier. Les pollueurs – ici les industries des énergies fossiles – ont la responsabilité de réparer les dommages que leurs pratiques ont engendré sur les populations.

Cependant à l’heure actuelle, ce principe de droit n’est pas utilisé pour exiger de l’industrie des énergies fossiles qu’elle rende des comptes et paie sa dette climatique. 

En 20 ans, les entreprises fossiles ont amassé assez de profits pour couvrir 60 fois les 500 milliards de dollars de pertes subis par les 55 pays les plus vulnérables au changement climatique (1) !

Conséquence ? Ces entreprises poursuivent leurs activités comme si de rien n’était, aggravant toujours plus le réchauffement climatique. Conscientes de leur impact nocif sur l’environnement, elles continuent d’ignorer le constat sans appel du GIEC : il faut stopper tout nouveau projet d’énergie fossile si nous voulons limiter la crise climatique mondiale.

Aujourd’hui, nous sommes face à un paradoxe : les financements manquent cruellement pour aider les populations les plus vulnérables frappées de plein fouet par le changement climatique, en particulier dans les pays du Sud. Dans le même temps, les industries des énergies fossiles – responsables de 75% des émissions de gaz à effet de serre – font des super profits chaque année. En 20 ans, les entreprises fossiles ont amassé assez de profits pour couvrir 60 fois les 500 milliards de dollars de pertes subis par les 55 pays les plus vulnérables au changement climatique (1) ! En 2022, ces géants du pétrole ont engrangé plus de 200 milliards de profits (2).

À quoi servirait cet argent ?

À soutenir directement les populations touchées par les pertes et dommages, les pires conséquences du changement climatique

Fin 2022, les États ont pris la décision de créer un fonds de soutien pour les pertes et dommages. Cela faisait des décennies que les populations du Sud, celles les plus affectées par les dérèglements climatiques, celles que CARE soutient chaque jour, réclamaient une telle action. C’est donc une victoire importante pour une plus grande justice climatique !  

Si les modalités du fonds sont encore en négociation, nous savons déjà que les financements publics ne seront certainement pas suffisants pour répondre à l’ensemble des besoins climatiques. Le Sommet de juin doit justement identifier de nouvelles sources de financements, notamment pour le climat. C’est donc LE moment de faire entendre nos voix.  

Emmanuel Macron, à l’initiative de ce Sommet, doit faire preuve de courage politique en engageant la France et en ralliant d’autres leaders politiques à taxer les entreprises fossiles. Il faut taxer les extractions, exportations des fossiles ainsi que les superprofits des industries des énergies fossiles. De telles taxes pourraient générer entre 200 et 300 milliards de dollars par an (3). Nous demandons que chaque responsable du changement climatique, dont les industries des énergies fossiles, assume ses responsabilités. 

Une coalition d'associations demandent la taxation des industries des énergies fossiles

Cette mobilisation va-t-elle vraiment servir ?

Une grande mobilisation citoyenne se prépare pour fin juin en amont de ce Sommet international. Et elle prend de plus en plus d’ampleur.

Côté CARE, cette mobilisation a commencé il y a deux mois. 10 000 personnes ont déjà répondu présentes en signant notre appel pour demander la taxation des superprofits des entreprises des énergies fossiles. Aujourd’hui, nous allons plus loin. D’autres associations françaises et internationales ont rejoint ce combat : Greenpeace, Oxfam, Alternatiba, Réseau Action Climat,Terre des Hommes, Action Non Violente Cop21… Ensemble, nous portons la même pétition en espérant mobiliser le plus de monde possible. Notre force citoyenne s’en trouve décuplée !

Des représentants des pays du Sud se joignent aussi à ce message. C’est le cas de Walter Mawere de CARE en Somalie, pays touché par des sécheresses à répétition et le risque de famine. Walter portera ce message et la voix des populations soutenues par CARE lors du Sommet international de fin juin.

On a 2 semaines pour agir ! Nous avons besoin de votre soutien ! Chaque signature, chaque nom compte.

Sources : (1) Loss and Damage Collaboration (L&DC), 2022  ; (2) Les Echos, 2023 ; (3) Stamp Out Poverty , 2019 

L'action de CARE contre le changement climatique

Les équipes de l’ONG CARE agissent partout où le changement climatique bouleverse des millions de vies et aggrave les inégalités et l’extrême pauvreté dans le monde :

  • nous apportons une aide d’urgence pour les populations touchées par les catastrophes naturelles
  • et renforçons leurs capacités à s’adapter aux impacts climatiques sur le long terme, grâce à des techniques agricoles résilientes par exemple.
  • Nous portons la voix des populations que nous soutenons au sein des conférences internationales sur le climat afin que les gouvernements agissent contre le changement climatique.

Nous portons une attention particulière aux femmes et aux filles, qui en subissent les répercussions les plus importantes. 

© M. Levin / OCHA

En savoir plus