Les impacts du changement climatique s’intensifient partout sur la planète

L’été 2024 a été le plus chaud jamais enregistré (1), battant le record déjà insoutenable établi en 2023. La chaleur extrême a étouffé plusieurs continents et la température des océans a atteint des sommets alarmants, déclenchant des tempêtes dévastatrices. Les phénomènes météorologiques extrêmes augmentent en fréquence et en gravité, et font toujours plus de victimes, détruisent des maisons et des infrastructures et mettent à genoux les économies déjà fragiles des pays les plus touchés. 

Les États doivent arrêter les fausses promesses et combler le déficit de financement climatique

La mise en œuvre du Fonds pour les pertes et dommages adopté lors de la COP28 à Dubaï a marqué une avancée dans la lutte pour plus de justice climatique. Pourtant, les promesses de dons d’abord, et les contributions ensuite, ont été dérisoires : sans un engagement sérieux de la part des pays développés, le Fonds risque de rester une coquille vide.

CARE appelle les États à s’engager sur un nouvel objectif de financement public de 1 000 milliards de dollars par an pour soutenir les efforts d’adaptation des pays en développement qui sont les plus touchés par le changement climatique. Cette somme devra notamment servir à couvrir les pertes et les dommages (c’est-à-dire les impacts irréversibles) subis par ces populations et à mettre en place des méthodes d’adaptation plus justes face à ces bouleversements. 

Les pertes et dommages, c’est quoi ?

On appelle pertes et dommages, les conséquences, parfois irréversibles, du changement climatique. Ces impacts peuvent être provoqués par des phénomènes météorologiques extrêmes (ouragans, cyclones, inondations…) ou à occurrence lente, comme l’érosion côtière ou les sécheresses.

Ces pertes et dommages sont à la fois financiers (coût de la reconstruction suite à une catastrophe naturelle par exemple) et humains (terres agricoles dévastées, migrations forcées, augmentation de la faim…).

Citations de nos porte-parole :

Marlene Achoki, responsable des politiques mondiales au Centre de justice climatique CARE

« Le coût de l’inaction climatique est plus élevé que le coût de l’action climatique. Les États doivent rétablir l’équilibre et augmenter le financement de l’adaptation, des pertes et dommages, avec des objectifs stricts. Les négociations doivent convenir d’un objectif de financement climatique adapté. Les subventions doivent remplacer les méthodes de prêts accordés aux plus fragiles pour briser le cycle de la dette et créer un véritable potentiel de développement durable. Il est essentiel que les États s’accordent sur une action climatique qui autonomise les femmes et les filles, en les plaçant au premier plan des processus de prise de décision. »

John Nordbo, conseiller principal en matière de climat chez CARE Danemark

« L’objectif actuel de 100 milliards de dollars de financement de la lutte contre le changement climatique est erroné. Les pays riches comptabilisent les prêts aux taux du marché, les activités commerciales et même les investissements dans les centrales électriques au charbon ou l’expansion des aéroports comme des financements climatiques. L’objectif qui sera adopté lors de la COP29 doit être 10 fois plus élevé – à 1 000 milliards de dollars par an – en matière de financement public de la lutte contre le changement climatique. Les impacts des conditions météorologiques extrêmes dans les pays en développement nous montrent clairement que la dette climatique qui leur est due est bien plus importante que ce que les États les plus pollueurs ont été prêts à payer jusqu’à présent. L’argent est là, ce qui manque, c’est la volonté politique. »

Mrityunjoy Das, directrice adjointe, Programme d'action humanitaire et climatique, CARE Bangladesh

« Il est essentiel pour les pays les plus touchés comme le Bangladesh de pallier aux pertes et dommages subis. Le pays est le septième le plus vulnérable au monde face au changement climatique, et les pertes économiques dues à ces bouleversements sont énormes : entre 2016 et 2021, les chocs climatiques ont érodé entre 0,8 et 1,1 % du produit intérieur brut (PIB) du pays. L’indemnisation des pertes et dommages est essentielle à la justice climatique, et c’est un droit pour les communautés touchées, en particulier dans les pays du Sud, qui paient le prix d’une crise climatique dont elles sont les moins responsables. »

Demandes des médias pendant la COP29 :

Monica Ellena, responsable mondiale du plaidoyer et de la communication au Climate Justice Center de CARE : ellena@careinternational.org    

Sources : 
(1) Institut Copernic, 2024

 

Notes aux rédacteurs : 

  • L’ONG CARE est l’une des premières à s’être engagée dans la lutte pour plus de justice climatique. En 2023, CARE a mis en œuvre 273 projets contribuant à renforcer l’adaptation et la résilience climatique de près de 4,5 millions de personnes dans 62 pays.

  • Le travail de CARE sur le changement climatique est centré sur les plus vulnérables : les effets de la crise climatique affectent de manière disproportionnée les communautés les plus pauvres et les groupes marginalisés à travers le monde, en particulier les femmes et les filles, qui en sont les moins responsables.
  • Le document de position de CARE à la COP29 peut être consulté ICI (en anglais, arabe, français et espagnol). 
  • Les porte-parole de CARE disponibles à Bakou pendant la COP29 :
  1. Marlene Achoki, responsable des politiques mondiales, CARE Climate Justice Center (basé au Kenya)
  2. Chikondi Chabvuta, Conseillère en plaidoyer pour la région de l’Afrique australe, CARE Malawi
  3. Mrityunjoy Das, directrice adjointe, Programme d’action humanitaire et climatique, CARE Bangladesh
  4. Obed Koringo, conseiller en politique climatique, CARE Danemark (basé au Kenya)
  5. John Nordbo, conseiller principal en matière de climat, CARE Danemark
  6. Francesca Rhodes, conseillère politique scientifiquesur le climat et le genre, CARE International UK
  7. Rosa van Driel, conseillère principale en matière de genre, CARE Pays-Bas

A propos de CARE

  • Fondée en 1945, CARE est une organisation humanitaire de premier plan qui lutte contre la pauvreté dans le monde. CARE met un accent particulier sur le travail aux côtés des femmes et des filles. Lorsque leurs droits sont soutenus et leurs voix entendues, les femmes et les filles ont le pouvoir de sortir des familles et des communautés entières de la pauvreté. En 2023, CARE a travaillé dans 109 pays, touchant 167 millions de personnes dans le cadre de plus de 1 600 projets. 

A propos du centre de justice de CARE

  • Le Centre pour la justice climatique (CJC) de CARE, dont le siège est à La Haye, aux Pays-Bas, dirige et coordonne l’intégration de la justice climatique et de la résilience dans le travail de développement et humanitaire de CARE. Pour en savoir plus, rendez-vous sur www.careclimatechange.org   

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