Règles et déscolarisation : trop de filles quittent l’école à la puberté

« Avant, parler des règles, c’était gênant, même entre filles. Aujourd’hui, on en parle librement, même avec les garçons et les professeurs ».

Sifan, 15 ans.

En Éthiopie, avoir ses règles peut entraver toute la vie d’une fille, car les menstruations sont entourées de forts tabous culturels et religieux. À cela s’ajoute la précarité : trop peu de jeunes filles ont accès à des protections menstruelles ou à des installations sanitaires dignes. Dans le pays, 7 femmes et filles sur 10 déclarent ne pas être en mesure de gérer leurs menstruations et l’hygiène. Résultat : ce qui est un phénomène naturel devient une source de honte, d’exclusion… et un véritable obstacle. Car si autant de filles que de garçons vont désormais à l’école primaire dans le monde, la réalité est bien différente à la puberté. Beaucoup de filles sont gênées dans leurs apprentissages par les douleurs, la peur d’être tachées, la honte.

Mais il est possible de lutter contre ces inégalités. La preuve : « Ce qui était autrefois caché, effrayant et honteux est devenu un sujet sur lequel les adolescentes peuvent s’informer, échanger et trouver de l’aide », témoigne Marina Ogier, responsable des programmes de CARE.

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3 solutions pour combattre les discriminations liées aux règles

Des milliers d’élèves  ont bénéficié d’un projet d’accès à la santé menstruelle mené par l’association CARE.

Fortes de décennies d’expérience dans plus de 120 pays pour défendre les droits des filles et lutter contre la pauvreté, nos équipes ont mis en œuvre une approche testée et éprouvée, combinant trois actions clés.

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élèves – filles et garçons – ont bénéficié d’un projet de santé menstruelle mené par CARE.

Libérer la parole autour des menstruations

Dans les 55 écoles soutenues par CARE et son partenaire éthiopien, Pro Pride, les règles ne sont plus un sujet honteux, grâce à des actions de sensibilisation. Et ça marche ! Les adolescentes osent enfin parler de ce qu’elles vivent, poser leurs questions, exprimer leurs besoins. Les mentalités changent : les garçons sont devenus des alliés, certains allant acheter des serviettes périodiques pour leurs sœurs et amies. Les professeurs intègrent désormais la santé menstruelle dans leurs cours, sans gêne ni tabou.

Offrir des protections sûres et durables pour lutter contre la précarité menstruelle

Pour vivre leur cycle menstruel et leur puberté sans peur, les filles ont besoin de solutions concrètes. CARE a soutenu la production de 30 000 kits menstruels – comprenant chacun quatre serviettes hygiéniques lavables, ainsi qu’une pochette et un petit guide sur la santé menstruelle – dans les écoles et des points de vente. Résultat : l’usage de serviettes réutilisables a été multiplié par 13. 

« Je combine les serviettes de l’école avec celles que je fabrique moi-même. Grâce à ça, je ne rate plus aucun cours. »

Misgana, 18 ans

Créer des infrastructures adaptées pour la santé menstruelle des filles

Il faut aussi des lieux sûrs et dignes dans les écoles. “Avant, les toilettes des filles étaient vétustes, sans portes ni éviers pour se laver les mains”, explique Derege Worku, directeur d’une école dans la périphérie d’Adama. CARE a permis la construction ou la rénovation de toilettes séparées, propres, adaptées aux besoins des filles, la mise en place d’espaces réservés aux jeunes filles afin qu’elles puissent s’y reposer, se laver ou se renseigner sur la santé menstruelle, de points d’eau et d’hygiène.

© CARE
© CARE

Une approche innovante qui va continuer

Ces actions font toute la différence : elles permettent aux filles de vivre leurs règles sans honte et sans être contraintes de quitter l’école. La preuve de l’efficacité de ce projet : il a été financé selon un modèle exigeant, le Development Impact Bond (DIB) où les bailleurs ne débloquent les fonds que si des résultats mesurables sont atteints. L’investisseur initial, BNP Paribas, n’est remboursé par l’AFD que si les objectifs concrets sont bel et bien atteints.

Pensé pour avoir de larges impacts, ce projet désormais terminé pourrait être dupliqué à d’autres écoles avec le soutien des autorités éthiopiennes, convaincues par les résultats mesurés en fin de projet. Parmi les outils clés : un chatbot d’information sur la santé menstruelle, développé par CARE avec l’université du Wisconsin, accessible aux adolescents et adolescentes dans tout le pays en afan oromo, amharique et anglais. Une preuve de plus que des solutions existent pour que les règles ne soient plus jamais un frein à l’éducation des filles.

Sans vos dons, rien ne serait possible.

65 €

16 € après réduction fiscale

icone droits des femmes

Vous fournissez par exemple à 15 filles des protections périodiques réutilisables.

160 €

40 € après réduction fiscale

icone colis humanitaire care

Vous contribuez par exemple à former une couturière à la fabrication de serviettes réutilisables.

220 €

55 € après réduction fiscale

robinet avec une goutte d'eau

Vous contribuez par exemple à la construction de toilettes et d'un accès à l'eau dans les écoles.

Mobilisez vous contre le tabou des règles !

À l’approche du 28 mai 2025, journée internationale de l’hygiène menstruelle, vous pouvez agir pour aider des milliers de femme et de filles dans le monde. 

Découvrez notre campagne choc. contre ce tabou.

© CARE

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