Sharifa nourrit son bétail en période de sécheresse au Kenya

Pour Sharifa, mère de famille, l’enjeu principal quotidien est de parvenir à nourrir ses enfants. Pour cela, elle vit de l’élevage de bétail, une activité répandue dans sa communauté. Mais un obstacle se pose à elle : elle vit à Mandera, l’une des régions les plus arides et sèches du Kenya. Sharifa est témoin des pires conséquences du changement climatique : rivières asséchées, dégradation de sols autrefois fertiles. « Il n’y a pas eu de pluie pendant deux saisons » , décrit Sharifa

Les rares précipitations et les fortes chaleurs rassemblent les conditions idéales pour la propagation du Prosopis Juliflora, un arbuste invasif. Associé à la déforestation, cet arbuste se répand et prend le pas sur l’herbe et les pousses comestibles par les animaux.

« Pendant la sécheresse, le bétail meurt, les fermes sont vides. Et nous n’avons plus rien pour survivre. Ça affecte directement la population, en particulier les enfants, qui n’ont plus assez de nourriture. Les femmes enceintes et les personnes âgées sont également les plus affectées par une alimentation insuffisante », explique Sharifa.

Pour remédier à ce problème, la communauté, accompagnée de CARE, a trouvé la solution : transformer le Prosopis Juliflora, cette plante invasive, en nourriture pour les animaux. « Lorsque les gousses vertes de cette plante sont consommées crues, elles peuvent entraîner la mort des animaux« , détaille Sharifa, formée par CARE. « Mais lorsque nous les séchons et les broyons avec de l’herbe, elles se transforment en aliment pour le bétail ! », continue Mohammed, un membre de sa communauté.

De problème, l’invasion de ces arbustes est devenue une solution pour nourrir le bétail et donc la population. Un exemple concret dadaptation face aux impacts du réchauffement climatique ! CARE a aussi formé les populations pour stopper la déforestation. Et dorénavant, en plus de fabriquer cette nourriture et de protéger l’environnement, Sharifa transmet ses savoirs à ses enfants, ainsi qu’aux autres membres de sa communauté.

L'ONG CARE lutte contre le changement climatique en soutenant des agricultrices
© CARE
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Phong adapte ses cultures agricoles aux dérèglements climatiques au Vietnam

En tant que mère de trois enfants et agricultrice, Phong est confrontée à un obstacle majeur : elle vit au Vietnam, pays exposé au changement climatique. « Les changements climatiques erratiques affectent grandement les femmes ici. Pour l’agriculture, comme la culture du riz, il n’y a pas d’eau pour la période des semailles, et quand vient le moment de la récolte, il pleut trop et il n’y a pas de soleil. » Les conséquences s’en ressentent durement dans sa vie quotidienne. « Les plants de maïs ont moins produit et les plants de riz ont également eu du mal à pousser, certains sont même morts » , explique Phong. « Parfois, nous n’avions rien à manger » .

« Le réchauffement climatique affecte la vie des femmes qui n’ont rien à vendre à cause de la perte des récoltes. Elles n’ont donc pas d’argent pour acheter ce dont leurs enfants ont besoin, pour payer leur scolarité et pour acheter de quoi les nourrir. » Deux à trois mois par an, Phong et sa famille devaient être aidés par le gouvernement qui fournissait une aide d’urgence, dont du riz, aux personnes les plus vulnérables.

C’est pourquoi l’ONG CARE a décidé de créer une école d’agroécologie pour les femmes. Aujourd’hui, toutes les femmes formées savent comment cultiver des plantes plus résistantes au changement climatique, comment diversifier les plantes qu’elles cultivent. « J’ai reçu de l’argent pour acheter des semences et j’ai commencé à cultiver des laitues, des choux, des haricots et d’autres légumes. J’ai suivi une formation sur la façon de planter des légumes, sur comment préparer le sol pour semer des plants de légumes et comment planter en fonction des saisons afin de cultiver une plus grande variété de légumes pour diversifier notre alimentation et les revenus de ma famille » , détaille Phong.

Malgré le changement climatique, Phong peut désormais nourrir sa famille : « Mes enfants apprécient vraiment les fruits que nous avons désormais » . Maintenant que sa famille mange à sa faim et grâce à la formation technique dispensée par CARE, Giang Thi Phong cultive suffisamment de légumes pour les vendre et obtenir un revenu supplémentaire pour sa famille !

L'ONG CARE lutte contre le changement climatique en soutenant des agricultrices
© CARE
L'ONG CARE lutte contre le changement climatique en soutenant des agricultrices
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Les femmes des communautés locales détiennent la clé de la lutte contre le changement climatique. Mais les politiques et le soutien des gouvernements restent cruciaux dans la construction d’un avenir plus durable.

L’action de CARE contre le changement climatique

CARE est l’un des réseaux humanitaires les plus importants au monde. L’association CARE lutte contre la pauvreté et les effets du changement climatique, en défendant notamment les droits des femmes. En 2022, nous avons aidé 174 millions de personnes dans plus de 100 pays dans le monde. Voici comment :

  • Nous accompagnons les populations les plus vulnérables à réduire les impacts des catastrophes naturelles et apportons une aide d’urgence lors d’urgences climatiques
  • Nous renforçons leurs capacités à s’adapter aux impacts climatiques sur le long terme, grâce à des techniques agricoles résilientes par exemple.
  • Nous participons aux conférences internationales sur le climat afin que les gouvernements mettent en place des politiques ambitieuses contre le changement climatique.

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