Ça veut dire quoi, être piscicultrice en Honduras ?

Elle travaillait jour et nuit, pourtant sa famille se couchait le ventre vide tous les soirs. Au Honduras, ce pays où plus d’une personne sur deux est en situation de pauvreté (1), Maria Magdalena est éleveuse de poissons.

Cette activité demande une présence constante, laissant peu de place à sa vie de famille. Mais malgré les sacrifices, Maria Magdalena ne parvient pas à garantir une production suffisante de poissons. Son pays est frappé durement par les catastrophes climatiques, impactant directement son activité. Le Honduras est l’un des pays les plus vulnérables au monde face au réchauffement climatique. Et les conséquences sont multiples : ouragans, accès restreint à l’eau, débordements et destruction de matériel et d’infrastructures… Autant de facteurs qui impactent directement l’élevage de poissons de Maria Magdalena.

« Quand il y a des ouragans, la rivière déborde et toutes ces canalisations sont emportées par le flux d’eau », détaille-t-elle. Face aux coûts des réparations, impossible pour Maria Magdalena de faire face. Heureusement, lorsque l’ouragan Iota frappe en 2020, Maria Magdalena n’est plus seule. Avec 22 autres pisciculteurs, elle a fondé une coopérative, soutenue par l’ONG CARE.

L'ONG CARE soutient les petits producteurs en Honduras pour faire reculer la faim.
© CARE
L'ONG CARE soutient les petits producteurs en Honduras pour faire reculer la faim.
© CARE

Pour survivre et lutter contre la faim, ils se sont unis

Pour Maria Magdalena et les 21 producteurs auxquels elle s’est associée, ça a été la formule gagnante. Celle qui leur a permis de retrouver une activité suffisante pour nourrir leur famille. S’unir a permis à ses membres d’assurer une activité constante, jour et nuit, 7 jours sur 7, ainsi que de faire des économies d’échelle. Et aujourd’hui, leur activité se porte mieux que jamais !

Confrontés à un contexte particulièrement difficile et menaçant, les petits producteurs ont mis à l’épreuve la force du collectif. S’unir pour survivre : une solution à diffuser ?

Sources : (1) World Food Program, 2022

L’ONG CARE soutient les initiatives collectives

  • Création d’AVEC*, de coopératives, ou d’entreprises sociales : CARE est convaincue que la solidarité et la mise en commun des ressources est une des clés pour sortir de la pauvreté.
  • Dans le monde entier, nous soutenons les initiatives collectives par un appui financier ou encore des formations techniques, de développement de compétences.
*AVEC : Association villageoise d’épargne et de crédit. Initialement créée par CARE, une AVEC est constituée de femmes qui s’entraident pour développer de nouveaux projets en mettant en commun leurs économies. 

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