Une mobilisation en deux étapes pour le climat
Face à l’accélération de l’urgence climatique, en avril, vous aviez été plus de 10 000 à interpeller avec nous Emmanuel Macron avec ce message clair : « TAXONS LES SUPER PROFITS » des industries les plus polluantes (pétrole, charbon, gaz) pour aider les populations les plus touchées par le changement climatique.
Taxons les super profits des industries les plus polluantes !
Ce premier appel a pris une ampleur incroyable : d’autres associations*, dont Greenpeace France ou le Réseau Action Climat, ont décidé de nous rejoindre pour demander la taxation de l’industrie des énergies fossiles, à la fois sur les superprofits mais aussi l’extraction et l’exportation des ressources fossiles. Et notre pétition conjointe lancée début juin a dépassé les 56 000 signatures. Une incroyable mobilisation citoyenne ! Merci à vous !
* Voici la liste complète des associations porteuses de la pétition : Action Non-Violente COP21 (ANV-COP21), Alternatiba, CARE France, CARE International, Climate Action Network International, Greenpeace France, Greenpeace International, Oxfam France, Oxfam International, Réseau Action Climat, Terre des Hommes France, 350.org
Pourquoi avoir mis en place cette mobilisation ?
En 2022, les États ont enfin pris la décision de créer un fonds dédié aux pertes et dommages pour aider financièrement les pays les moins responsables du changement climatique et pourtant touchés de façon irréversible par des sécheresses, inondations, cyclones et la montée du niveau des mers.
C’est cette victoire importante dans notre lutte pour plus de justice climatique qui nous a motivé, au début de cette année, à demander lors du Sommet pour le nouveau pacte financier mondial organisé par la France à ce que les plus gros pollueurs cessent de s’enrichir en toute impunité, tout en détruisant la planète. En plus des États, il est urgent que les entreprises des énergies fossiles prennent leurs responsabilités et paient leur dette envers les communautés, en particulier des pays du Sud, qui souffrent le plus durement des dérèglements climatiques.
"En Somalie, les familles souffrent chaque jour de la pire sécheresse depuis 40 ans. La faim et la malnutrition augmentent rapidement à cause des conséquences les plus graves du changement climatique. Elles savent qu’elles souffrent des conséquences des actions d’autres pays."
Walter Mawere de CARE Somalie, a participé au sommet du nouveau pacte financier mondial à Paris pour rappeler la gravité de la crise climatique
La taxation des entreprises des énergies fossiles – lourdement responsables de l’urgence climatique – permettrait de collecter une partie de l’argent nécessaire pour abonder le fonds dédié aux pertes et dommages.
Une semaine d’actions... Et ce n’est pas fini !
La semaine du sommet pour un nouveau pacte financier mondial, l’ONG CARE France s’est mobilisée :
- Des prises de parole et actions de plaidoyer
CARE a participé au Sommet au Palais Brongniart les 22 et 23 juin, en rencontrant les délégations des différents pays et en les incitant à prendre des actions urgentes et ambitieuses. CARE France a également co-organisé avec le Climate Action Network Europe, le Climate Action Network South Asia et Oxfam France une table ronde sur les solutions de financement innovant pour répondre à l’urgence climatique, en s’appuyant sur le principe du pollueur-payeur.
CARE a aussi pris la parole lors de la soirée « Justice Climatique : réglons nos comptes ! » organisée le 22 juin à l’Académie du Climat par des organisations de la jeunesse. Notre collègue Walter Mawere a témoigné des conséquences en cascade du changement climatique sur les populations vulnérables en Somalie tandis que Fanny Petitbon a partagé les batailles politiques passées et à venir dans les négociations internationales sur le climat pour atteindre une vraie justice climatique.
Nous avons porté nos messages vis-à-vis dans les médias avec plusieurs interventions, dont l’émission « Affaires étrangères » sur France Culture « Pauvreté et climat : comment financer le Sud » – à réécouter ici – dans Le Monde ou encore France 24.
- Une action emblématique
« TAXONS LES SUPER-POLLUEURS ». C’est le message projeté sur la façade du palais Brongniart à Paris par Greenpeace France, CARE France et 350.org la veille du sommet international organisé par Emmanuel Macron.
C’est aussi ce slogan – #MakePollutersPay – qui a été repris comme hashtag sur Twitter, lors des conférences de presse et que nous continuerons à diffuser collectivement ; car ce n’est pas fini…
En effet, du 30 novembre au 12 décembre à Dubaï, les financements climat seront au cœur des débats de la COP28, la prochaine rencontre internationale sur le climat, car il sera question de rendre opérationnel le fonds pour les pertes et dommages. Nous avons donc une forte opportunité de poursuivre notre campagne collective, et d’interpeller les responsables politiques du monde entier : les pays et industries qui sont responsables du changement climatique doivent prendre leurs responsabilités et soutenir les populations les plus durement touchées. L’ONG CARE France, aux côtés d’associations partenaires, s’engagent à continuer à porter ce message mais nous aurons besoin de plus de voix pour être entendues : grâce à votre mobilisation nous avons déjà 56 000 signatures sur notre pétition, d’ici novembre, nous pourrons pousser ce record encore plus loin !
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