Le sommet des Chefs d'Etats et de Gouvernements du G7 s'ouvre ce dimanche en Allemagne. Le réseau humanitaire CARE appelle ces pays à s'engager pour un développement durable et équitable, en protégeant les droits des femmes et en luttant contre le changement climatique et l'insécurité alimentaire.

2015 offre une opportunité sans précédent de définir les politiques de développement des prochaines décennies. Il faut assurer une cohérence entre l'adoption d'un agenda international du développement durable pour l'après 2015, d'un accord international sur le climat et les décisions sur le financement du développement.

Trois des sujets cruciaux pour faire progresser la lutte contre la pauvreté et promouvoir un développement durable figurent à l'agenda du G7 : l'autonomisation économique des femmes et des filles, la lutte contre les dérèglements climatiques et la sécurité alimentaire et nutritionnelle.

Afin de promouvoir l'autonomisation économique des femmes et des filles, CARE appelle les pays du G7 à :

  • Mobiliser des ressources supplémentaires pour appuyer l'accès des femmes à l'éducation à tous les niveaux.
  • S'assurer que les multinationales basées dans les pays du G7 fournissent des salaires décents, et garantissent l'égalité de rémunération pour un travail égal tout au long des chaînes d'approvisionnement.
  • Soutenir le secteur privé à favoriser l'accès des femmes aux services financiers et à l'entreprenariat, en mettant l'accent sur les micro-entreprises.
  • Mettre en place des systèmes nationaux de protection sociale qui contribuent à l'autonomisation des femmes et des filles.
  • Faire de l'éradication des violences basées sur le genre une priorité.
  • Evaluer l'impact sur l'égalité des sexes et les droits des femmes et des filles, des financements accordés par les bailleurs de fonds.

Afin de lutter efficacement contre les dérèglements climatiques, et de promouvoir l'adoption d'un accord international ambitieux sur le climat à l'occasion de la COP 21, CARE appelle les pays du G7 à :

  • S'engager en faveur d'une décarbonisation à l'échelle mondiale et d'un objectif de zéro émission liée aux énergies fossiles d'ici 2050. Les Etats du G7 doivent prendre en compte leurs responsabilités historiques dans l'émission de gaz à effet de serre.
  • Promouvoir un accord climat ambitieux et contraignant, basé sur le respect des droits de l'Homme. Cet accord doit limiter la hausse de la température mondiale à 1,5°C.
  • Favoriser l'adaptation aux changements climatiques des populations les plus vulnérables dans les pays en développement et apporter des réponses à la problématique des pertes et dommages irréversibles.
  • S'engager à fournir des feuilles de route individuelles sur les financements climat en amont de la COP21. Il faut des chiffres clairs sur la hausse des fonds publics dédiés au climat (en plus des 0,7% devant être consacrés à l'aide publique au développement), afin d'atteindre l'objectif des 100 milliards de dollars pour le climat d'ici à 2020.
  • Stopper immédiatement toute subvention aux énergies fossiles, conformément aux engagements pris dans le cadre du G20.

Afin de répondre efficacement aux problèmes de la faim et de la malnutrition, CARE appelle les pays du G7 à :

  • Protéger les droits des petits agriculteurs (y compris les droits liés à la terre, à la pêche et aux forêts) et accroître les financements pour améliorer leurs moyens de subsistance.
  • Promouvoir des approches durables, productives, rentables, équitables et résilientes pour l'agriculture familiale.
  • Accorder une attention particulière et prioritaire aux besoins des femmes agricultrices, et contribuer à l'égalité des sexes.
  • Se concentrer sur les objectifs nutritionnels des enfants de moins de trois ans afin d'éviter les impacts irréversibles de la malnutrition sur le développement cognitif et physique.

Contact médias

Laury-Anne Bellessa, chargée des relations medias chez CARE France, 01 53 19 89 92, 06 24 61 85 37, bellessa@carefrance.org