À 7 ans, Azhar ne peut plus aller à l’école en Syrie
Azhar* est née en Syrie. Elle avait 7 ans quand des militants armés ont imposé le hijab et le niqab à toutes les filles et les femmes. « Parce que s’il y avait un homme, il aurait pu avoir des idées ». Aucun enfant ne devrait avoir une telle pression sur les épaules !
L’école lui a ensuite été interdite, parce qu’elle est une fille. La mère d’Azhar a tenté de la protéger de la réalité en lui faisant croire que tous les jours étaient devenus fériés. Ce qu’Azhar ne savait pas, c’est que ce n’était que la première d’une série d’irrégularités dans son parcours scolaire. Car la guerre a éclaté en Syrie.
*Le nom d'Azhar a été modifié pour protéger sa vie privée.
Le début de la guerre en Syrie et deux nouvelles écoles
« Je ne savais pas comment vivre, je me réveillais et je trouvais mes voisins morts. Il y avait du sang partout. »
13 millions de personnes ont dû se déplacer pour fuir les combats. C’est le cas d’Azhar, ses parents et ses frères. Ils ont vécu un moment dans un camps de déplacés. « La vie était presque normale. Nous allions à l’école, même si ce n’était pas vraiment une école, juste une tente et que tous les enfants jeunes ou plus âgés apprenaient les mêmes choses. » Comment espérer construire un futur dans de telles conditions ?
Puis Azhar a dû poursuivre sa fuite, plus loin. En Jordanie. Parce qu’elle est syrienne, Azhar est harcelée par ses camarades de classe et enseignants. Elle s’efface de plus en plus. « À l’école, ils disaient ‘regardez comment elle parle, son accent’. Pour une fille de 12 ans, j’avais l’impression que mon avenir était perdu. » Azhar subit encore les conséquences de la guerre, alors même qu’elle n’est plus sous les bombardements.
"Finalement, j'ai dû quitter l'école et travailler”
À 12 ans, pour aider ses parents financièrement et aider sa famille à survivre, Azhar est forcée de travailler dans un salon de beauté. Chaque dépense compte, et la famille ne peut faire autrement pour espérer survivre. Cette situation a duré une année. C’est une année de trop.
« CARE m’a aidée »
En dernier recours, la mère d’Azhar se tourne vers CARE. « Grâce à CARE, je suis retournée à l’école et j’ai eu l’impression de redevenir une personne normale. Je me sentais comme n’importe quel autre enfant sur cette planète qui a l’un des droits les plus fondamentaux – l’éducation. »
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Aujourd’hui Azhar est fière d’être syrienne
Elle ne veut pas que dans l’imaginaire commun, son pays ne soit que guerre et militants armés, où tout le monde est habillé en noir. « La Syrie est un pays magnifique, avec des champs verts et des gens formidables. Il faut continuer à penser à l’avenir et trouver un point d’ancrage qui vous aidera à sortir de cette situation, et planifier ce que vous ferez lorsque vous y parviendrez. Et mon rêve est de retourner en Syrie”
À nos côtés, mobilisez-vous pour aider Azhar, et tous les enfants dans sa situation. CARE apporte une aide aux populations affectées par la guerre en Syrie et dans les pays voisins. En 2022, CARE a aidé 4500 enfants syriens à retourner à l’école en Jordanie. Chaque soutien compte !
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