Des enfants traumatisés par la guerre

« Parfois, vous voyez les visages de ces enfants se figer. C’est comme si certains souvenirs devenaient vivants, trop présents », explique Andreea, art-thérapeute en Roumanie, formée par CARE pour soutenir les enfants qui ont fui l’Ukraine.

« Les enfants ne se remettent pas du traumatisme de la guerre parce qu’ils vivent encore ce traumatisme. La guerre n’est pas terminée : les familles restent séparées, les nouvelles de la guerre arrivent tous les jours. Ces enfants ont besoin de retrouver une certaine stabilité pour se remettre du choc de la guerre. Ils ont besoin de retrouver un sens à leur quotidien », explique Anastasiia, une enseignante ukrainienne, réfugiée en Roumanie et soutenue par CARE.

Un retour à l’école indispensable

Les enfants réfugiés ukrainiens doivent pouvoir retourner à l’école. Mais la capacité d’apprentissage de ces enfants est gravement affectée par la barrière de la langue et les traumatismes liés au conflit.

L’ONG humanitaire CARE et ses partenaires – des associations locales – aident les enfants ukrainiens à retourner à l’école :

  • En Pologne, depuis le printemps dernier, CARE emploie des enseignants et du personnel scolaire (697 personnes au total) pour permettre aux enfants ukrainiens d’intégrer les écoles polonaises malgré la barrière de la langue. Nous avons aussi mis en place cet été des ateliers de soutien psychologique et d’art.
  • En Roumanie, CARE a formé des psychologues pour soutenir les enfants réfugiés par des cours, du sport et de l’art thérapie. Notre coalition de 29 associations a déjà soutenu 12 000 enfants à travers diverses activités : aide psychologique et projets éducatifs, services de protection, distributions d’urgence.
  • En Allemagne, CARE a récemment distribué des fournitures scolaires à 3 000 enfants et jeunes ukrainiens pour les aider à retrouver le chemin de l’école.

Les bienfaits de l’éducation : témoignages d'enseignantes ukrainiennes

« Grâce à l’art, les enfants que nous soutenons peuvent exprimer leurs sentiments. Grâce au sport, ils peuvent extérioriser leur traumatisme et se soulager. Et grâce à l’éducation, ils peuvent retrouver un peu de discipline, de stabilité. L’art, le sport et l’éducation, ce sont les trois clés d’une enfance normale qui contribuent à un développement sain. Et on en voit les effets concrets depuis le début de nos actions : les enfants ne se battent plus, nous n’avons presque plus de crise de panique. »

Anastasiia, enseignante ukrainienne réfugiée en Roumanie, soutenue par CARE et ses partenaires locaux.

L'ONG CARE aide les enfants réfugiés d'Ukraine à retourner à l'école
L'ONG CARE aide les enfants réfugiés d'Ukraine à retourner à l'école

« Il est clair et visible que les enfants ukrainiens que nous aidons ont été témoins de choses horribles mais nous pouvons voir comment, jour après jour, ils deviennent plus heureux après avoir retrouvé le chemin de l’école. Je le constate avec mon fils, il est heureux de retourner à l’école. Mais cela ne l’empêche pas de me demander tous les jours quand allons-nous retourner dans notre pays. Les enfants en parlent tous les jours entre eux. En tant que réfugiés, nous voulons tous retrouver une vie normale, mais nous essayons d’expliquer aux enfants que cela prendra surement un peu plus de temps. »

Daria, enseignante ukrainienne réfugiée en Pologne et membre de l’équipe CARE

UKRAINE

Déjà 466 000 personnes aidée par CARE

Nous agissons en Ukraine, Pologne, Roumanie, Géorgie et Allemagne, aux côtés de 56 partenaires, des associations locales. Voici nos actions :

  • services de protection et soutien psychosocial,
  • aide d’urgence (financière, nourriture, eau),
  • assainissement, hygiène et services de santé,
  • aide au logement et à l’éducation.

 

© CARE

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