En 2021, l’accès à une eau potable reste encore un défi dans de nombreux pays du monde. Risques pour la santé, décrochage scolaire des filles... Les enjeux sont pourtant cruciaux. Au Zimbabwe, CARE agit pour que des communautés comme celle de Reynet aient enfin accès à une eau saine ! Découvrez nos actions.
Risques sanitaires, descolarisation : pour Reynet, les défis liés à l'accès à l’eau sont multiples
L’eau potable est aujourd'hui encore une denrée rare pour des millions de personnes. Au Zimbabwe, où les sécheresses et les effets du réchauffement climatique sont de plus en plus intenses, les populations n’ont d’autre choix que de boire une eau parfois insalubre et parcourir des kilomètres pour trouver une source.
Reynet, 13 ans, en sait quelque chose. Chaque jour, elle marche plusieurs heures avec un seau de 20 litres sur des chemins escarpés pour aller chercher de l’eau dans une rivière. Et les dangers sont nombreux.
« La rive est glissante et le chemin est long. Nous devons aussi faire attention car un crocodile a déjà été aperçu dans la rivière. À chaque fois que j’y vais, j’ai peur. »
Pour Reynet, comme pour de nombreuses filles dans le monde, le manque d’accès à l’eau a des conséquences parfois dramatiques. Souvent assignés à cette tâche, elles passent une partie de la journée à parcourir des kilomètres pour permettre à leur famille de pouvoir boire, se laver, ou encore cuisiner. Et cela affecte leur scolarité.
« Je dois aller chercher de l’eau trois fois par jour, alors je suis souvent en retard à l’école et je n’ai pas toujours le temps de faire mes devoirs. »
Dans son village, cette eau insalubre est également source de maladies : maux de ventre, diarrhées... De nombreuses familles sont touchées.
« C’est dans cette rivière où je vais puiser de l’eau que les bêtes s’abreuvent et que les gens se lavent. À l’école, c’est difficile de se concentrer quand mes maux de ventres sont intenses. Parfois, j’ai tellement mal que je ne peux pas jouer avec mes amis », raconte Reynet.
Des ambassadrices formées par CARE pour réparer les points d'eau dans les villages
Pourtant, dans le village de Reynet, un point d’eau a bel et bien été construit il y a plusieurs années. Mais faute d’entretien, il ne fonctionne plus, comme beaucoup de forages de la région. C’est pourquoi, CARE, en plus de construire des points d'eau dans les villages, forme des femmes à la réparation de ces forages. Un travail valorisant pour ces héroïnes au sein de leurs communautés !
C’est justement le cas d’Angeline, la tante de Reynet, qui sera bientôt en charge de plusieurs forages dans la région. Et Reynet en est très fière !
« Ma tante est mécanicienne et elle a été formée par CARE. Ça me fait plaisir de voir les femmes faire quelque chose d’aussi important. C'est bon pour toute la communauté », raconte Reynet.
Reynet n’a qu’une hâte : que le forage soit réparé et qu’elle puisse enfin reprendre le chemin de l'école tous les jours.
En plus de régler le problème de la santé et du danger de la collecte de l’eau, la réparation du forage lui permettra ainsi qu'à toutes les femmes et les filles de son village, d’avoir plus d’intimité.
« La rivière n’est pas un endroit intime pour se laver. Lorsque le forage sera réparé, seuls les hommes se baigneront à la rivière et nous, nous pourrons nous laver à la maison » explique la jeune fille.
C'est grâce à votre soutien que des milliers de familles comme cette de Reynet peuvent avoir accès à une eau propre et sûre. Merci !