Dans beaucoup de pays du monde, l’eau est encore une denrée rare. Pourtant, une source d’eau potable peut éviter la déscolarisation, notamment des filles. Au Zimbabwe, les équipes de CARE ont aidé l’école de Runesu à avoir accès à l’eau : une révolution pour beaucoup d’élèves ! 

Au Zimbabwe, une élève sourit et boit de l'eau
©CARE

L’installation de l’eau à l’école primaire de Runesu a amélioré la scolarité des élèves…

Au Zimbabwe, s’approvisionner en eau relève du défi du fait des sécheresses à répétition causées par le changement climatique.

Pour y pallier, CARE a réhabilité le forage de l’école de Runesu et installé une pompe à eau. Désormais, même au plus fort de la sécheresse, toute l’école est alimentée en eau.

« Nous souffrions de plus en plus de la sécheresse. L’accès à l’eau dans l’école nous permet désormais de passer plus de temps avec nos élèves pour étudier. Avant, les enfants manquaient une partie des cours parce qu’ils étaient obligés d’aller chercher de l’eau pour l’école et leur famille. Grâce à CARE, la scolarité des enfants ne souffre plus du changement climatique », raconte Marien, professeure à l’école de Runesu.

Désormais, élèves et professeurs ont accès à l’eau potable et à des installations sanitaires fonctionnelles et respectueuses de l’intimité de chacun. Le système de pompe à eau permet même de réutiliser l’eau du bassin de l’école pour alimenter le potager des élèves : un jardin désormais verdoyant qui nourrit les élèves mais pas que ! Grâce à la vente d’une partie de leurs récoltes, les élèves peuvent acheter du savon et des protections périodiques aux filles de l’école.

…mais a surtout changé la vie des filles durant leurs menstruations !

Avant, la plupart des jeunes filles étaient obligées de rentrer chez elle pour se changer ou tout simplement n’allaient pas à l’école lorsqu’elles ont leurs règles.

Ce phénomène n’est pas propre au Zimbabwe. En Inde par exemple, 40% des filles ne vont pas à l'école durant leurs menstruations. Les raisons sont multiples : manque d’accès à des équipements adaptés, à des protections périodiques ou encore le tabou lié au sang des règles. Une situation lourde de conséquences qui contribue à la déscolarisation des filles, un des facteurs qui les empêchent de sortir de la pauvreté.

« Avant, lorsque les filles avaient leurs règles, elles devaient rentrer chez elle et manquaient les cours du reste de la journée. Désormais, elles peuvent se laver et nettoyer leur uniforme en cas de tâche. Nous ne manquons plus les cours », raconte Shylet, 12 ans. 

Sur le terrain : CARE lutte contre le tabou des règles

Tous les jours, sur le terrain, CARE lutte contre le tabou des règles et les stéréotypes de genre en sensibilisant les femmes, les filles mais aussi les hommes et les garçons à l’égalité femmes-hommes. Et afin de garantir le droit à l’éducation de chaque fille, CARE construit notamment des toilettes et des points d’eau adaptés aux filles dans les écoles, distribue des cups ou soutient la fabrication de serviettes hygiéniques réutilisables et informe les filles sur la santé sexuelle et reproductive.