À Madagascar, le tabou des règles, la précarité menstruelle, et le manque d’accès à l’eau et à des toilettes dans les écoles ont des impacts considérables sur la scolarité des filles. Dans le cadre du projet Kilonga, CARE et ses partenaires les aident à vivre leurs règles dignement et luttent contre le décrochage scolaire.

Contexte

La scolarité, un rêve inaccessible pour beaucoup d’enfants à Madagascar

Selon la Banque Mondiale, les enfants malgaches terminent en moyenne 7,5 années de scolarité. L’abandon scolaire est très important dans le pays et dans la région Amoron’i Mani, notamment du fait de la pauvreté des familles qui n’ont pas les moyens de payer les frais de scolarité. 

Fiche projet

Début : 01/05/2021

Fin : 30/04/2024

Bénéficiaires :

20 000 élèves (dont 9 000 filles dans 105 écoles).

Région Amoro’n Mania

Partenaires locaux :

Association des Techniciens pour le Développement Rural; SAGE (Service d’Appui à la Gestion de l’Environnement); TFI

Budget : 1 598 422 € €

Financé par : Aider les autres

Le tabou des règles, un facteur de déscolarisation des filles

À Madagascar comme dans de nombreux pays du monde, le tabou des règles a des conséquences dramatiques sur la vie des femmes et des filles. Elles sont nombreuses à manquer des jours d’école lorsqu’elles ont leurs règles, ce qui peut entrainer à long terme un décrochage scolaire.

La peur du regard de l’autre et des moqueries, le manque d’informations et le tabou qui entourent ce phénomène naturel, empêchent les filles de bénéficier des informations nécessaires pour vivre leurs règles dignement. Beaucoup d’entre elles n’ont pas accès à des protections périodiques, et la plupart des écoles ne sont pas équipées de toilettes, ou de lavabos en bon état.

Objectif

Améliorer l’accès à l’éducation des filles en luttant contre la précarité menstruelle et en encourageant les bonnes pratiques d’hygiène. 

Activités

  • Promouvoir les bonnes pratiques en matière d’hygiène : distribution de journaux d’information, formations impliquant les élèves, les parents, le corps enseignant ainsi que les administrations pédagogiques.
  • Lutter contre la précarité menstruelle : soutien à des couturières locales pour la confection de protections hygiéniques lavables et promotion auprès des jeunes filles grâce à un système de bon d’achat.
  • Permettre l’accès à des toilettes et à l’eau dans les écoles pour assurer une bonne hygiène : réhabilitation et construction de latrines et points d’eau.
  • Capitaliser sur les leçons apprises du projet en collaboration avec le laboratoire de recherche JPAL : identification des méthodologies les plus efficaces pour aider les populations, et mesure de leur impact sur l’accès à l’éducation dans la région.