Perla, 8 ans, déjà membre d’un groupe de filles et de femmes contre le changement climatique en Équateur
Les ressources en eau se raréfient partout dans le monde, y compris en Équateur. San Isidro, la communauté indigène à laquelle Perla appartient, vit dans un écosystème particulièrement fragile : les páramos. Ces landes captent l’eau des pluies et alimentent les rivières et les cultures agricoles. Perla est très inquiète de l’impact du réchauffement climatique qui a déjà fait diminuer ces ressources en eau de moitié.
"Mon père m'a appris à cultiver la terre et m’a enseigné qu'une femme indépendante est une femme libre. Ma mère m'a appris ne pas baisser les bras et à aider les gens."
Perla
C’est pour cela qu’à 8 ans seulement, Perla a suivi les pas de sa mère. Elles font toutes deux parties d’un groupe nommé « Les femmes rurales andines contre le changement climatique ». Avec CARE, au sein de ce groupe, la famille de Perla a appris des techniques agroécologiques. Elle cultive désormais des plantes adaptées aux nouvelles conditions climatiques. Perla explique qu’il existe plusieurs façons de lutter contre le changement climatique, notamment en plantant des arbres, en évitant les produits chimiques et en faisant attention à l’approvisionnement en eau. Et c’est essentiel, car « si nous prenons soin de la planète, la planète prendra soin de nous » , conclut-elle.
Hanh, 12 ans, alerte sur la déscolarisation des filles à cause du changement climatique au Vietnam
Le changement climatique rend l’accès à l’éducation plus difficile et plus dangereux pour des milliers de filles au Vietnam, comme Hanh : « le chemin de l’école traverse des montagnes et des collines. Avec l’augmentation des pluies, il y a beaucoup d’eau et j’ai peur d’être emportée par un glissement de terrain » . Encore aujourd’hui, 132 millions de filles entre 7 et 17 ans sont privées d’éducation dans le monde (1). Le réchauffement climatique devient un facteur de plus de déscolarisation.
Phong, mère de famille qui vit dans la même région du nord du Vietnam, explique que pour ces familles de petits agriculteurs le moindre choc climatique équivaut à une perte de revenus. « Nous n’avons plus de quoi acheter ce dont nos enfants ont besoin ou payer leurs frais de scolarité » .
Un quotidien difficile partagé par les parents de Hanh qui sont tous deux agriculteurs. « En septembre et en octobre, certaines années, il y a eu du vent, un vent fort. Nous avons perdu toutes les cultures de riz, nous n’en avions plus à manger », se rappelle Hanh.
À 12 ans, elle demande aux dirigeants mondiaux qu’ils agissent pour aider les agriculteurs et agricultrices à s’adapter : « les gouvernements devraient aider ceux qui sont touchés par le changement climatique ».
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Jerin, 16 ans, dénonce les risques des violences pour les femmes au Bangladesh
Le changement climatique a un effet direct sur la vie et la santé des femmes et des filles, comme Jerin. « Lorsque notre maison et les routes sont submergées pendant les inondations, nous devons fuir dans les hauts plateaux. Il n’y a pas d’écoles, pas d’installations sanitaires appropriées, notamment quand nous avons nos règles. Nous ne pouvons pas prendre de douche. Et de nombreuses femmes ne s’y sentent pas en sécurité. Et quand nous rentrons, nos maisons, puits et latrines ont été submergées par les inondations. » Cela entraine une forte insalubrité des lieux de vie pour Jerin et sa communauté.
Les dérèglements climatiques auxquels la famille de Jerin fait face détruisent aussi leurs récoltes, entre inondations et périodes de sécheresse : « il devient très difficile d’élever des vaches et des chèvres car elles ne peuvent plus être nourries régulièrement avec de l’herbe, c’est pourquoi les habitants de notre région renoncent de plus en plus à les élever. En raison de la sécheresse excessive, les récoltes diminuent, les parasites des cultures augmentent, la production diminue de jour en jour » . Pour remédier à l’insécurité alimentaire qui augmente, Jerin a suivi les formations de CARE sur l’agroécologie. « J’ai appris beaucoup de choses. Par exemple, comment faire pousser des légumes en suspension pendant les inondations » , décrit-elle. « J’en ai parlé à tous les habitants et habitantes du village » .
Les femmes et les filles se retrouvent en première ligne des impacts mais aussi des solutions pour s’adapter au réchauffement climatique. CARE les soutient partout dans le monde et relaie leurs messages lors des négociations climat afin qu’elles soient entendues et soutenues.
Source : (1) Plan International
L’action de CARE contre le changement climatique
CARE est l’un des réseaux humanitaires les plus importants au monde. L’association CARE lutte contre la pauvreté et les effets du changement climatique, en défendant notamment les droits des femmes. En 2022, nous avons aidé 174 millions de personnes dans plus de 100 pays dans le monde. Voici comment :
- Nous accompagnons les populations les plus vulnérables à réduire les impacts des catastrophes naturelles et apportons une aide d’urgence lors d’urgences climatiques
- Nous renforçons leurs capacités à s’adapter aux impacts climatiques sur le long terme, grâce à des techniques agricoles résilientes par exemple.
- Nous participons aux conférences internationales sur le climat afin que les gouvernements mettent en place des politiques ambitieuses contre le changement climatique.
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- 30 septembre 2024
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