Les femmes et les enfants sont les plus impactés par la guerre à Gaza
La vie de Nadia, 22 ans et de ses deux enfants a basculé le 17 octobre 2023. « Ce jour-là, des bombes ont été larguées sur notre quartier. Nous avons dû fuir vers une autre région. »
Depuis, son quotidien, comme celui de plus de 85% de la population de la région, consiste à lutter pour sa survie et à chercher un endroit sûr pour sa famille. Mais les bombardements ne laissent aucun répit aux populations civiles. En moyenne, près de six femmes et enfants perdent la vie toutes les heures depuis le début de la guerre. Une situation intolérable et des millions de vies en danger chaque jour.
«Nous nous sommes réfugiés dans une école. Peu de temps après, l’école a également été bombardée. Aujourd’hui, nous vivons sous une tente au milieu de la rue. Nous pensions être en sécurité, mais il y a quelques jours, on nous a dit que nous devions évacuer bientôt. Personne ne nous a dit où nous pouvions aller », nous confie Nadia.
Le traumatisme des bombardements et les conditions de vie dramatiques des familles
Sawsan a cru tout perdre le jour où elle a été ensevelie dans les décombres de sa maison bombardée avec sa famille.
« Lorsqu’ils m’ont sortie des décombres, la seule chose à laquelle je pensais était : Où sont mes enfants ? Je les ai entendus crier, mais il nous a fallu du temps pour les retrouver. Heureusement, ils sont tous vivants. »
En plus de vivre dans la terreur quotidienne des bombardements, les familles déplacées par la guerre vivent dans des conditions sanitaires terribles : manque d’eau et de nourriture, froid, risques de maladies et absence d’infrastructures de santé…
« Aucun endroit ne nous semble sûr. Je crains pour la vie de mes enfants. Ils sont tout le temps malades. Ils sont si petits, j’ai peur qu’ils meurent d’un virus, s’ils ne meurent pas à cause des bombes. »
Nadia, 22 ans, mère déplacée à Gaza.
Sur place, nos équipes sont mobilisées pour apporter une aide humanitaire et du matériel de première nécessité, à des familles comme celle de Salam, mère de quatre enfants.
« Il y a quelques jours, CARE nous a soutenus en nous donnant des matelas, des couvertures et des oreillers. Maintenant, nous n’avons plus froid. »
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Entre crainte et espoir d’un avenir meilleur
Pour ces millions de familles, plus rien ne sera comme avant. Nadia, Salam et Sawsan font preuve d’un immense courage et se battent chaque jour pour protéger leurs enfants et leur offrir une vie meilleure.
Mais le traumatisme d’avoir perdu leurs maisons, et pour certaines leurs proches, est bien présent.
« Je pleure quand je dors. Je pleure quand je me réveille. La journée, j’essaie d’être forte pour mes enfants. »
Sawsan, mère de famille et déplacée à Gaza.
« Je souhaite que mes enfants et les enfants de Gaza puissent à nouveau vivre en paix et en sécurité. Mes filles et mes fils veulent devenir avocats, ingénieurs et dentistes. Je veux qu’ils vivent leurs rêves. Je ne veux pas que leur vie soit dictée par la peur et la faim. »
CARE appelle à un cessez-le-feu immédiat, à la libération de tous les otages et au libre passage de l’aide humanitaire vers Gaza.
*Tous les noms ont été modifiés pour protéger leur identité.
L'action de CARE à Gaza
- L’ONG CARE opère à Gaza et en Cisjordanie depuis 1948. Outre nos actions à Gaza, nous continuons d’aider environ 300 000 personnes en Cisjordanie (agriculture, soutien économique aux femmes, programmes de santé axés sur la lutte contre les violences basées sur le genre, la santé sexuelle et reproductive et la santé mentale des enfants).
- Dans le cadre de sa réponse multi-crises, l’ONG CARE soutient les populations dans le besoin : Gaza, Maroc, Syrie… En soutenant notre Fonds d’urgence, vous nous permettez d’apporter une aide vitale lors de ces crises. Vos dons nous permettent de financer l’ensemble de nos actions d’urgence en fonction des priorités et des besoins.
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