Un Ramadan à l’ombre de la faim et
de la guerre à Gaza

« Le mois sacré du Ramadan a commencé. Un temps de jeûne, de partage, de prière et de réflexion. Pendant le Ramadan, nous nous réunissons en famille pour rompre le jeûne en fin de journée, les rues décorées de lumières. À la fin du mois, pour l’Aïd, nous nous offrons des cadeaux pour montrer notre amour. » explique Hiba Tibi, Directrice Pays de CARE pour la Cisjordanie et Gaza. 

Mais cette année, le Ramadan est assombri par les 6 mois de conflit brutal, de privations et de déplacements endurés par les populations à Gaza. Là-bas, plus de 100 000 personnes ont été tuées ou grièvement blessées et 2,3 millions de personnes sont au bord de la famine. La plupart des familles n’ont comme maison que des tas de décombres et ont dû fuir à plusieurs reprises pour se mettre à l’abri des bombardements incessants. 

« Notre vie est désormais remplie de peur, de difficultés et d’inconfort. Chaque jour, j'ai peur de ne pas pouvoir nourrir mes petits. D’habitude, le mois du Ramadan est très spécial pour moi. C'est une période de sérénité et d'adoration, un temps de joie. Mais la guerre a tout changé. Mon plus grand souhait est que les choses s’améliorent et que les gens se sentent à nouveau en sécurité. »

Lara, une mère de six enfants qui a été déplacée à Rafah au Sud de Gaza

Malgré l’horreur, certaines familles souhaitent faire profiter de ce Ramadan à leurs enfants et installent des lumières et des décorations sur leur tente. Comme Faisal, qui vit avec sa femme, ses deux fils et ses deux filles. « Je voudrais que dans leur mémoire, ce Ramadan ne soit pas très différent de ceux des années précédentes. Je veux qu’ils soient heureux et qu’ils se sentent en sécurité.Mon plus grand espoir est que chacun puisse rentrer chez lui, vivre dignement et que nous puissions à nouveau manger correctement. » 

Ramadan à Gaza
© Yousef Ruzzi/CARE
Ramadan à Gaza
© Yousef Ruzzi/CARE
© Yousef Ruzzi/CARE

Comment CARE aide à Gaza ?

Sur place, les équipes de CARE se mobilisent sans relâche afin de venir en aide aux populations. Hiba Tibi, Directrice Pays de CARE pour la Cisjordanie et Gaza, témoigne : « Malgré leurs propres difficultés personnelles, les membres de l’équipe à Gaza se dédient entièrement à faire en sorte que les programmes de CARE fassent la différence en réduisant les souffrances du plus grand nombre de personnes. Leur solidarité, leur dévouement et leur compassion sont pour moi ce qu’est réellement le Ramadan : un lien commun que nous partageons en tant qu’êtres humains, l’antidote le plus puissant contre le désespoir. » 

Depuis l’escalade du conflit en octobre 2023, notre personnel local et nos partenaires ont aidé plus de 300 000 personnes vulnérables en distribuant de l’eau potable, des kits d’hygiène, des couvertures ou encore des matelas. Nous avons également fourni un soutien médical avec des médicaments, du matériel médical et des services de santé primaires. Nous renouvelons notre appel à un cessez-le-feu immédiat et demandons la garantie d’un accès à une aide humanitaire vitale pour tous les civils, la fin des attaques contre les populations et la libération de tous les otages.  

« Mon souhait le plus sincère pour ce Ramadan est que l’esprit d’empathie et de générosité transcende les frontières. Par des actes de gentillesse et de solidarité, nous semons des graines d’espoir au milieu d’un paysage lunaire de guerre, offrant une lueur de lumière dans les heures les plus sombres, rappelant à tous que, dans notre humanité commune, réside la promesse d’un avenir meilleur. »

Hiba Tibi, Directrice Pays de CARE pour la Cisjordanie et Gaza

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