Avoir ses règles sous les bombes : la double peine des femmes en situation de crise

Une seule toilette pour des centaines de personnes. Pas d’intimité. Pas de protections menstruelles. Pas d’eau propre. Dans les abris surpeuplés ou en fuite, avoir ses règles devient une vraie épreuve.

« Si vous êtes une femme, vous savez ce que c’est que d’avoir ses règles. Ici, nous n’avons rien. Nous devons attendre des heures pour aller aux toilettes, tout en étant épuisées, malades, et sans même pouvoir jeter nos tissus imbibés de sang. » 

Fatchima, soutenue par CARE au Niger

Des morceaux de tente comme protections périodiques

Dans certains camps de populations déplacées ou réfugiées, des adolescentes vivent leurs premières règles dans la honte et la peur, privées d’intimité, d’écoute et de soins. En temps de guerre, en exil, il est difficile pour une famille de gagner sa vie et les produits d’hygiène menstruelle sont rarement prioritaires sur la liste des besoins essentiels. Beaucoup de filles et de femmes n’ont alors d’autre choix que d’utiliser des morceaux de vêtements, de tentes ou de vieux tissus.

« Certaines femmes utilisaient des chiffons sales qu'elles arrachaient de leurs jupes ou de leurs chemises. Elles attrapaient des infections à cause de ces protections improvisées, car elles ne pouvaient pas les laver correctement et les portaient pendant de longues périodes. » 

Diana a fui les violences en RDC pour l’Ouganda

Ces alternatives insalubres exposent en effet les femmes à de graves risques d’infection, dans des environnements déjà hostiles. “Une guerre est l’un des pires contextes possibles pour vivre ses règles”, alerte Marina Ogier, responsable des programmes de CARE France.

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Précarité menstruelle : un facteur d’exclusion et de danger

Conjuguée aux tabous sociaux et aux stigmatisations qui peuvent exister autour des règles, le manque d’accès aux protections hygiéniques – ce qu’on appelle la précarité menstruelle – peut favoriser la déscolarisation, l’isolement et les violences à l’égard des filles et les femmes. Il peut aussi entraver l’accès à une aide essentielle en cas de crise, puisque les personnes menstruées évitent parfois de sortir en public, y compris pour des soins d’urgence ou des distributions d’aide.

Un groupe de personnes réfugiées dans un camp au Soudan
Au Soudan, dans un camp de déplacés © CARE
Une membre de l'ONG humanitaire CARE distribue des vivres à une famille victime de la guerre à Gaza
Au Gaza, nos équipes distribuent des kits d'hygiène aux familles © CARE

CARE distribue des kits d'hygiène menstruelle

Parce que les règles sont naturelles, pas l’injustice, CARE intervient dans plus de 100 pays pour combattre les inégalités et défendre les droits des femmes et des filles. Nous distribuons des kits d’hygiène et de dignité dans des zones de conflit comme Gaza, la Syrie, l’Ouganda, le Soudan ou l’Ukraine. Par exemple à Gaza, avant le blocage de l’aide par Israël, chaque kit couvrait les besoins d’une famille pendant un mois : serviettes de bain, savon, shampoing, dentifrice, brosses à dents, lessive, lingettes, désinfectant… et bien sûr, serviettes hygiéniques.

Nous installons aussi des latrines sécurisées pour femmes et dans les camps de déplacés organise des ateliers sur la santé des femmes, notamment la santé menstruelle, pour redonner aux femmes et aux filles autonomie, sécurité et dignité.

Agissez : faites un don

Sans vos dons, rien ne serait possible. Faire un don à l’association CARE, c’est soutenir des millions de femmes et de filles, dans plus de 120 pays du monde. Votre geste compte ! 

65 €

16 € après réduction fiscale

icone droits des femmes

Vous fournissez par exemple à 15 filles des protections périodiques réutilisables.

160 €

40 € après réduction fiscale

icone colis humanitaire care

Vous contribuez par exemple à former une couturière à la fabrication de serviettes réutilisables.

220 €

55 € après réduction fiscale

robinet avec une goutte d'eau

Vous contribuez par exemple à la construction de toilettes et d'un accès à l'eau dans les écoles.

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