Définition 1 : réchauffement par rapport à l’ère préindustrielle

Lorsque l’on parle de changement climatique et de la hausse des températures, les recommandations se basent sur l’ère préindustrielle. Cette ère, qui s’étend de 1850 à 1900, est choisie comme période de référence et sert aux bases de calcul du GIEC, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat. Il est composé uniquement de scientifiques qui rassemblent et condensent des données du monde entier sur le climat.

Le GIEC préconise de ne pas dépasser les 1,5°C de réchauffement « par rapport à l’ère préindustrielle » . Ce réchauffement implique la multiplication des catastrophes naturelles, l’augmentation de la faim et de la soif dans le monde… et donc du nombre de déplacés climatiques, qui fuiront leur région ou leur pays pour tenter de survivre

CARE apporte une aide humanitaire aux personnes touchées par le changement climatique

« Ces dernières années, nous n’avons cessé d’assister à l’augmentation alarmante des besoins humanitaires. Aujourd’hui, 783 millions de personnes ne savent pas d’où viendra leur prochain repas. Cela représente plus de 11 fois la population de la France ! Le dérèglement climatique aggrave ce phénomène » , décrit Emanuela Croce, co-directrice générale de CARE France. CARE apporte une aide humanitaire d’urgence aux personnes victimes des catastrophes naturelles et crises alimentaires. Déjà vitale aujourd’hui, notre action devra se poursuivre et s’intensifier dans le futur : le nombre de personnes touchées par le changement climatique, jusqu’à parfois à être contraintes de fuir, est inexorablement voué à augmenter. La solidarité internationale est et restera la clé de voûte de notre action !

Définition 2 : l’atténuation du changement climatique

Même si le changement climatique est déjà une réalité, nous pouvons encore influer sur la gravité de ses conséquences. Comment ? En limitant l’augmentation du réchauffement planétaire. C’est d’ailleurs ce sur quoi les États se sont engagés lors de l’adoption de l’accord de Paris, en veillant à ce que la température ne dépasse pas +2°C voire +1,5°C par rapport à l’ère préindustrielle. Pour l’instant, le compte n’y est pas : les dernières estimations de l’ONU montrent que les plans climat des pays nous condamnent à un réchauffement de +2,5°C à 2,9°C d’ici 2100 (1). Chaque dixième de degré compte.

Pour réduire considérablement et rapidement les émissions de gaz à effet de serre à l’échelle planétaire liées à l’utilisation massive des énergies fossiles (pétrole, charbon et gaz), nous devons et pouvons influencer les politiques publiques pour que les gouvernements redoublent d’efforts et encadrent les activités des secteurs et entreprises les plus polluantes.

L’ONG CARE œuvre pour réduire les émissions de gaz à effet de serre

CARE soutient le développement des énergies renouvelables : au Kenya, en Tanzanie et au Rwanda, CARE soutient des femmes à devenir entrepreneures dans ce secteur crucial pour assurer la transition énergétique. En trois ans, elles ont vendu à bas prix plus de 66 000 lampes solaires et plus de 18 500 fourneaux améliorés fonctionnant à l’énergie solaire. Ce sont autant de dépenses énergétiques au charbon bois de évitées !

CARE influence aussi les responsables politiques en leur demandant la création de mécanismes de taxation des super profits des super-pollueurs de notre planète dont les entreprises du secteur fossile.

Définition 3 : l’adaptation au changement climatique

Atténuer l’impact du changement climatique ne suffira pas à en éviter les conséquences. S’adapter est déjà une nécessité pour de nombreuses populations à travers le monde : selon le GIEC, 3,3 à 3,6 milliards de personnes vivent dans des zones très vulnérables au changement climatique. Au Kenya par exemple, le pays subit en alternance des vagues de sécheresse et de fortes inondations ; à Madagascar s’y ajoute la multiplication des cyclones…

Le changement climatique impacte directement la capacité des populations à répondre à leurs besoins vitaux, comme avoir accès à de l’eau potable ou encore se nourrir. Anticiper ces changements, mettre en place des solutions innovantes pour y répondre avec et pour les communautés affectées, tout en s’attaquant aux inégalités notamment de genre : c’est l’un des axes principaux d’action de CARE.

L’ONG CARE aide les populations à s’adapter aux conséquences du changement climatique

« Avec la disparition des glaciers, nous avons moins d’eau pour nos cultures » , témoigne Carmen. Pour cette agricultrice du Pérou, le changement climatique signifiait une baisse de ses rendements agricoles ; et donc de sa capacité à se nourrir. Avec l’aide de CARE, Carmen cultive désormais des céréales indigènes jusque-là oubliées, moins gourmandes en eau et plus nutritives. Dans chacun des pays où CARE intervient, nous adaptons la solution agroécologique aux défis rencontrés par la population et les moyens à leur disposition.

Définition 4 : justice climatique

Le changement climatique ne touche pas tous les pays et tous les individus de la même façon : certains sont particulièrement vulnérables. Paradoxalement, ce sont les pays et les populations qui ont le moins contribué au dérèglement climatique qui en subissent le plus les conséquences. Plutôt injuste, non ? C’est pour rétablir un peu d’équité que le concept de « justice climatique » est né.

Son postulat : pour lutter contre les conséquences du changement climatique de manière juste et équitable, les pays les plus pollueurs doivent prendre leurs responsabilités et soutenir financièrement les pays du Sud, en première ligne des impacts et avec le moins de moyens pour y répondre.

Pour une justice climatique, l’ONG CARE s’est mobilisée pour la création du Fonds pertes et dommages

Le concept du Fonds pertes et dommages ? Aider financièrement les populations dont les vies sont menacées par le changement climatique. Mais pour ce faire, les pays riches devraient avoir l’obligation de contribuer à ce fonds… ce qui n’est pas le cas aujourd’hui : ils sont seulement encouragés à le faire. L’ONG CARE poussait pour l’adoption de ce fonds. Maintenant qu’il a été formellement lancé lors de la COP28 de décembre 2023, CARE reste mobilisée pour s’assurer qu’il est financé à hauteur des besoins et que les populations affectées seront associées aux décisions !

Sources : (1) ONU, 2023

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