À Hodeïda, les hostilités se sont intensifiées depuis le début du mois de novembre. Des bombardements frappent quotidiennement les infrastructures civiles, faisant de nombreux morts et blessés parmi la population. Si au cours des dernières 24h les hostilités se sont ralenties, ce n’est pas suffisant. La situation dans le pays est catastrophique. Seule une cessation totale des hostilités peut sauver les populations yéménites.
« Nous craignons que la ville d'Hodeïda soit assiégée et que les routes soient bloquées. Les gens me demandent ce qui se passerait le cas échéant : c’est simple, ce serait un désastre.
Parfois j’ai l’impression que le monde vient tout juste de se rendre compte que l’ampleur de la crise au Yémen : les trois quarts de la population, soit 22 millions de personnes, ont besoin d’une aide humanitaire.
22 millions de personnes… C’est l’équivalent d’un tiers de la population française. Imaginez si autant de gens, dans un pays européen, avaient besoin d’aide ? Vous ne pouvez pas l’imaginer, parce que ça n’arrivera pas.
Nous avons laissé cela se passer au Yémen, nous les avons laissé tomber. Que l’état de famine soit officiellement annoncé ou non, cela ne change pas la réalité pour les Yéménites. Des gens meurent déjà de faim.
Cette crise doit cesser. Les parties au conflit doivent cesser les hostilités. Maintenant. Le peuple yéménite mérite de vivre en paix. »
Johan Mooij, directeur de CARE au Yémen
L'action de CARE
CARE travaille au Yémen depuis 1992 et continue d’apporter une aide humanitaire dans les circonstances actuelles, extrêmement difficiles. CARE apporte une aide d'urgence à la population : accès à l'eau potable, réhabilitation de latrine, distribution de kits d’hygiène et de nourriture. CARE soutient également les femmes dans les domaines de la protection et de la violence sexiste.
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