En Afghanistan, trop de filles risquent d’être privées de scolarité

En Afghanistan, la scolarisation, en particulier des filles, reste une préoccupation majeure. Les conflits, l’extrême pauvreté, l’absence d’écoles, les discriminations sexistes… Autant de facteurs qui entravent l’accès à l’éducation de millions d’enfants dans le pays.

Lorsqu’elles ne vont pas à l’école, elles sont particulièrement vulnérables aux violences à l’exploitation, et aux mariages forcés. En mars 2022, la rentrée des filles de la sixième à la terminale dans le pays a été reportée, mettant en danger l’avenir de milliers d’entre elles. Les décennies d’avancées en matière de droits des femmes et des filles risquent d’être réduites à néant.

Une professeure formée par CARE en Afghanistan permet à de nombreux élèves d'avoir accès à une éducation.
Aabah, enseignante formée par CARE en Afghanistan. © CARE

En Afghanistan, CARE poursuit ses actions en faveur de l’éducation

Depuis plusieurs années, l’ONG CARE soutient l’éducation en Afghanistan, en particulier des filles

Nos équipes ont mis en place des programmes d’éducation, d’apprentissage accéléré qui permettent aux enfants autrefois déscolarisés de rattraper leur retard. Et nous formons des professeurs dans les villages les plus éloignés. Ces cours permettent aux enfants qui habitent trop loin des écoles officielles d’avoir accès à l’éducation. C’est le cas notamment pour les filles, pour qui les longues distances et les routes fréquentées représentent un véritable danger (risque de violences, notamment sexuelles, d’accidents de la route).

« Les filles ne doivent pas dépendre d’autres personnes. Elles doivent pouvoir gagner leurs propres revenus. Les connaissances qu’elles acquièrent à l’école leur permettent de gagner en confiance et d’aider les autres », explique Aabah, enseignante formée et employée par CARE en Afghanistan.

« J’ai étudié avec CARE pendant deux ans. J’ai beaucoup aimé car l’enseignement était de qualité et mon professeur très gentil. Plus tard, je voudrais être médecin », explique Talaah.

Les adolescentes, aujourd'hui privées d'école

Mais depuis le retour des talibans au pouvoir il y a un an, les filles en âge d’aller à l’école secondaire n’ont plus le droit d’aller à l’école. Nous continuons nos programmes à destination des plus jeunes filles et des garçons mais nous appelons au respect du droit à l’éducation pour tous et toutes. « Chaque être humain devrait jouir de droits fondamentaux. Et l’éducation en est un », rappelle Arezoo, superviseur du programme d’éducation de CARE en Afghanistan.

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L'action de CARE en Afghanistan

Depuis 1961, l’association CARE fournit une aide humanitaire en Afghanistan. L’année dernière, CARE a aidé plus d’un million de personnes en Afghanistan. Nous fournissons actuellement :

  • Un soutien économique : une assistance financière qui permet aux familles de décider elles-mêmes de ce dont elles ont le plus besoin, tout en soutenant l’économie locale. Et nous soutenons la reprise d’activités génératrices de revenus.
  • Un aide de première nécessité en termes de santé et d’alimentation : nous assurons des services de santé à destination des communautés éloignées, notamment pour les femmes enceintes ou allaitantes. Nous luttons également contre la malnutrition infantile. Et nous distribuons des articles de première nécessité (kits de cuisine,  couvertures, savon).
  • Des programmes d’éducation, destinés en particulier aux filles.

© CARE

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