Pourquoi protéger les littoraux et les océans est crucial ?

Le nombre de personnes vivant dans des zones côtières dans le monde devrait atteindre un milliard de personnes d’ici 2050. 

Or, les côtes sont particulièrement exposées aux impacts du dérèglement climatique : violentes tempêtes, tsunamis, inondations, érosion, montée des eaux et salinisation des sols.

0 millions

de personnes vivent dans des zones côtières dans le monde.

Source : Centre de recherche en macroéconomie de 
l’université de Sao Paulo (MADE/USP) via Le Monde,
2021

Biodiversité et populations sont menacées par le dérèglement climatique

Les conséquences sont graves pour les populations et la biodiversité aussi bien en France que dans le monde : diminution des ressources en poissons, disparition des écosystèmes naturels, comme les mangroves, impacts sur les terres cultivables, destruction d’infrastructures, submersion d’habitations… Ces phénomènes climatiques mettent en péril la sécurité alimentaire de millions de personnes et augmentent la pauvreté sur ces territoires.

« La diminution du poisson [dans les mangroves] affecte directement les revenus des pêcheurs et des femmes qui dépendent de la transformation du poisson, les jeunes doivent souvent migrer vers les villes pour trouver du travail. »

Adjoint au maire de Diossong au Sénegal.

Quelles sont les solutions pour aider les populations à protéger les littoraux ?

Deux types de solutions s’opposent :

  • Les infrastructures dures (digues, murs anti-submersion) sont coûteuses, rigides et parfois inefficaces à long terme.
  • Les solutions fondées sur la nature s’appuient sur les écosystèmes (mangroves, récifs, zones humides) pour protéger les populations, restaurer la biodiversité et stocker du carbone.

La mairie de Fermanville, en Normandie, a testé ces deux types de solutions et témoigne auprès des équipes de CARE : “Nous savons déjà ce qui n’a pas fonctionné : l’artificialisation, les enrochements, tout ce qui est agressif. Parce que la mer contourne et frappe encore plus fort, ce qui renforce l’érosion. Aussi les digues, on le voit chez certains villes voisines, sont en mauvais état. Il n’y a plus de crédits pour les entretenir, et les associations qui s’en occupaient ont été dissoutes. Il ne faut privilégier les solutions douces qui fonctionnent et déplacer quand il faut déplacer.” Car l’urgence est là.

© CARE
© CARE

Pourquoi les solutions fondées sur la préservation de la nature sont-elles efficaces ?

Les solutions fondées sur la nature offrent des bénéfices aussi bien pour les populations que la biodiversité :

  • Une protection efficace contre les catastrophes naturelles, en atténuant l’impact des tempêtes et des inondations. Les mangroves servent de remparts et évitent 65 milliards de dollars de dégâts chaque année. Elles réduisent aussi et réduit les risques d’inondations pour 15 millions de personnes (1). 
  • Un stockage massif de carbone, notamment grâce aux mangroves, capables de séquestrer jusqu’à 100 fois plus de CO₂ que les forêts terrestres.
  • le soutien des économies locales, comme la pêche artisanale ou la conchyliculture, en préservant la biodiversité marine et côtière.

Une plus grande égalité et inclusion sociale, notamment des femmes qui jouent souvent un rôle central dans la gestion des ressources naturelles tout en étant parmi les premières touchées par leur dégradation.

Des solutions fondées sur l’environnement pourtant peu utilisées aujourd’hui

Leur efficacité a été prouvée, mais les solutions fondées sur la nature manquent encore de financement.

Pourtant si les solutions fondées sur la nature représentaient 11 % des projets d’infrastructure, elles permettraient jusqu’à 248 milliards de dollars d’économies par an, tout en générant près de 489 milliards de dollars de retombées positives (2) .

© CARE
© CARE

Que fait l’ONG CARE ?

CARE est une association de solidarité internationale qui lutte contre la pauvreté et, à ce titre, contre le changement climatique – un facteur majeur d’aggravation des inégalités dans le monde. Forte de 80 ans d’expérience, notre action repose sur des approches complémentaires, mises en œuvre dans de nombreux pays :

  • La restauration des mangroves, notamment à Madagascar et au Vietnam.
  • La reforestation côtière, au Bangladesh par exemple.
  • La gestion durable des zones humides.
  • L’agroforesterie et l’agroécologie.

Dans chacun de nos projets, l’implication des communautés locales est essentielle pour garantir l’efficacité et la durabilité des actions.

C’est aussi la leçon tirée par la commune de Toubacouta, dans le delta du Sine Saloum au Sénégal qui nous avons interrogé dans le cadre d’une étude. “Les chances de succès d’un projet sont beaucoup plus élevées quand les communautés sont associées dès la conception des projets, qu’elles sont formées aux techniques de plantation et qu’elles se sentent propriétaires des initiatives”, explique le Comité local consultatif pour les changements climatiques dans cette ville où s’étend une forêt de plus de 55 000 hectares de mangroves.

Du 9 au 13 juin, CARE portera ce message à la Conférence des Nations Unies sur l’Océan (UNOC), qui réunira 193 États pour défendre des solutions d’adaptation fondées sur la nature, justes et inclusives.

Sources : 
(1) Global Mangrove Alliance. The State of the World’s Mangroves 2021.
(2) OCDE, 2024 : des infrastructures pour un avenir résilient face au changement climatique.

Pour aller plus loin : Découvrez le rapport complet de CARE France sur les solutions fondées sur la nature.

Rejoignez la communauté CARE !

Inscrivez-vous à notre newsletter mensuelle pour recevoir des histoires inspirantes et des décryptages sur l’actualité !

© CARE

En savoir plus