La faim menace des vies, alertent les cliniques soutenues par CARE à Gaza
Il est inacceptable de laisser un peuple entier à un destin aussi cruel que celui d’une mort lente et douloureuse par famine.
Depuis plus d’un an et demi, nous assistons à la propagation de la faim à travers Gaza, un phénomène qui s’est encore intensifié depuis que le gouvernement israélien a bloqué l’aide humanitaire, instaurant un siège total qui dure maintenant depuis plus de deux mois. Beaucoup de Palestiniens et Palestiniennes ne sont déjà plus que peau et os.
« Aujourd’hui, les gens mangent de la farine avariée. La farine est l’aliment le plus important pour nous, car elle nous permet de faire du pain. C'est le seul moyen de soulager notre faim. Dans ma famille, les adultes se contentent d'une moitié d'une miche de pain pita le matin et d'une autre le soir. »
Mohammed, 24 ans, déplacé dans l’ouest de la ville de Gaza
Le traumatisme de voir ses proches s’affaiblir de jour en jour est déchirant. Des mères amènent à notre clinique des bébés qui pèsent à peine 2 kg. Les enfants, les malades et les personnes âgées sont les plus touchés.
« Nous sommes au bord de la famine. Ma femme est enceinte, et nous avons des triplés. Nourrir mes enfants est un combat quotidien. Ils ont plus d’un an, mais leur poids et leur taille sont ceux d’un bébé de 7 mois. Ils ont besoin de compléments alimentaires, de couches, de soins médicaux… Ils ont besoin de tout.
Je ne trouve pas le lait maternisé adapté pour leur âge. Nous sommes obligés de leur donner tout ce qui est disponible sur le marché, mais le changement constant de lait les fait vomir et les fatigue.
Il n’y a pas de mots pour décrire la situation dans laquelle nous sommes. Nous espérons que nos souffrances et cet enfer prendront bientôt fin », témoignent Baher et Yasmeen, parents de triplés.
Pourtant, l’aide qui pourrait les sauver se trouvent à seulement quelques kilomètres, bloquée à la frontière.
Israël doit mettre fin à ces deux mois de siège total
Après plus de 18 mois de souffrance extrême à Gaza et deux mois de siège total, nous appelons la communauté internationale à redoubler d’efforts pour obtenir un cessez-le-feu immédiat et durable, ainsi que la libération des otages. Pour éviter de nouvelles famines et davantage de morts, Israël doit autoriser l’acheminement de l’aide humanitaire à grande échelle, de manière sûre et sans entrave, vers et à travers Gaza.
L'ONG CARE apporte une aide humanitaire en Palestine
En tant qu’ONG de solidarité internationale, CARE agit en Palestine depuis 1948. Depuis l’escalade du conflit à Gaza en octobre 2023, nos équipes et partenaires ont aidé plus de 850 000 personnes : distributions d’abris, de couvertures et matelas, d’eau potable, de kits d’hygiène, soutien médical via plusieurs cliniques et centres de santé. Nous continuons aussi d’agir en Cisjordanie où les besoins humanitaires augmentent chaque jour du fait des déplacements forcés.
Contact presse pour les médias
Jolien Veldwijk, directrice de l’ONG CARE en Palestine est disponible pour des interviews.
Contactez Laurence Bondard, bondard@carefrance.org, 07 86 00 42 75
Apportez une aide vitale aux populations affectées par les crises humanitaires
Partout dans le monde, les catastrophes naturelles se multiplient et les conflits s’intensifient, brisant la vie de millions de personnes. Les femmes et les filles sont touchées de manière disproportionnée, étant les premières victimes des abus et des violences.
CARE est l’une des rares ONG de solidarité internationale à agir avant, pendant et après les urgences. Grâce à notre fonds dédié aux urgences, nous pouvons :
- Préparer les populations en amont afin de limiter les pertes humaines en cas de crise : mise en place de systèmes d’alerte et de plans d’évacuation…
- Mobiliser immédiatement nos équipes locales lorsqu’une urgence frappe, sans dépendre de la médiatisation ou des fonds institutionnels : distribution de nourriture, d’eau potable, d’abris, de médicaments…
- Rester sur place par la suite pour participer à l’effort de reconstruction et aider les familles à se relever et redémarrer leur vie : réhabilitation des écoles et des hôpitaux, accompagnement psychosocial, soutien à l’entreprenariat…
Soutenir notre fonds d’urgence, c’est sauver des vies chaque jour !
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