La problématique des enfants en situation de handicap en Roumanie

Dans le pays, lapauvreté amène de trop nombreuses familles qui ne peuvent plus leur offrir des conditions de vie décentes à placer leurs enfants sous la protection de l’État. Beaucoup de ces enfants sont touchés par des handicaps, et ont longtemps vécu dans des conditions terribles dans des centres de placement vétustes. De manière plus globale, l’accès des enfants en situation de handicap aux soins thérapeutiques dont ils ont besoin a longtemps été difficile en Roumanie. L’ONG CARE France et son partenaire, SERA ROMANIA, se mobilisent pour améliorer leurs conditions de vie et leur permettre de grandir dans un environnement sécurisé et bienveillant.

En 2026, SERA Romania fêtera ses 30 ans d’existence – 30 ans de travail acharné pour transformer le secteur de la protection de l’enfance, tristement hérité de la dictature de Ceausescu. Pendant tout ce temps, SERA a su s’entourer de personnalités hors du commun, qui ont œuvré sans relâche pour faire respecter les droits de l’enfance dans le pays.

Evelyne Soyez, kinésithérapeute a soutenu plus de 7000 enfants

Evelyne Soyez est arrivée en Roumanie en 1995, à une époque où les hôpitaux et les institutions de soins étaient remplis d’enfants en souffrance et où les spécialistes en physiothérapie faisaient défaut dans le pays.

Pendant près de trois décennies, elle a collaboré avec la Fondation SERA ROMANIA et a passé dix jours par mois dans les hôpitaux et les centres de placement. Elle a fourni des soins en kinésithérapie, mis en place des programmes individualisés pour les enfants et formé des spécialistes pour les soutenir. Elle a diagnostiqué des milliers d’enfants des programmes de SERA, leur permettant une amélioration de leur prise en charge et de leur autonomie, et un suivi de qualité. Près de 7000 enfants gravement handicapés sont passés entre les mains d’Evelyne.

« C’était une professionnelle extraordinaire, dans un contexte où les écoles roumaines étaient très en retard en kinésithérapie pédiatrique par rapport à son expertise. En effet, il n’existait aucun spécialiste formé à la rééducation des enfants issus de centres de placement. Elle était une formidable alliance de professionnalisme et de qualités humaines. Travailler à ses côtés m’a fait grandir, et j’ai appris quelque chose d’essentiel : elle voyait l’enfant, et non le handicap », témoigne Lavinia, psychologue clinicienne de Vrancea.

Evelyne est décédée en 2023, et nous souhaitons lui rendre hommage.

Alexandru Thiery, chirurgien orthopédique pédiatrique

Alexandru Thiery travaille aux côtés de SERA Romania depuis plus de 25 ans. À la fin des années 90, fraichement diplômé en médecine, il a fait la rencontre de médecins qui accompagnaient des enfants en situation de handicap et a découvert peu à peu leur sort tragique. Depuis, il a suivi et opéré des centaines d’enfants, notamment atteints de scoliose sévère et a changé leurs vies. SERA ROMANIA, avec l’aide de CARE France et de vos dons, soutient des opérations aux coûts très élevés pour les familles en Roumanie.

« Je vais vous donner un exemple qui me touche beaucoup. Une jeune fille de 12 ans est venue me voir avec une scoliose sévère. En raison de son état, elle avait le développement physique d’une enfant de 5 ans. SERA a trouvé les fonds nécessaires à son traitement complet. L’opération a été un succès.

Il y a un an, j’ai reçu un message avec une photo de cette jeune fille, aujourd’hui adulte, entourée de son mari et de son enfant. En tant que chirurgien, je ne peux m’empêcher de me demander ce qui se serait passé si SERA n’avait pas financé les implants qui ont permis à cette jeune fille de grandir et de devenir mère », affirme Alexandru Thiery.

Une femme médecin soigne un enfant en Roumanie
Evelyne Soyez prodigue des soins à un enfant en Roumanie © CARE
Un médecin en Roumanie
Alexandru Thiery, chirurgien orthopédique pédiatrique en Roumanie © CARE

Adrian, travailleur social auprès des enfants en situation de handicap

Adrian a participé à un projet de SERA Romania qui a changé des centaines de vies : la création d’un centre itinérant thérapeutique pour enfants en situation de handicap. Ce centre, situé sur un bateau qui navigue sur le fleuve du Danube, permet de partir à la rencontre de familles isolées, qui n’ont pas la possibilité de se rendre dans la capitale pour que leurs enfants bénéficient de soins thérapeutiques. Malgré les difficultés d’un tel projet, l’engagement d’Adrian est resté sans faille !

Dans les régions isolées, des familles n’avaient jamais entendu parler des services fournis par un orthophoniste ou un kinésithérapeute.

« Je me souviens de ce jour où nous sommes retournés dans un port après plusieurs mois. Un enfant que nous avions laissé dans un état stable est revenu dans un fauteuil roulant avec une mobilité considérablement réduite parce qu'il n'avait pas pu bénéficier d'une thérapie entre-temps. Ce sont des cas comme celui-ci qui montrent la nécessité du suivi de ces activités de réhabilitation avec les enfants.”

Adrian, anciennement travailleur social auprès de SERA ROMANIA

Vos dons changent des milliers de vies

  • Elena a pu construire une maison pour ses enfants

    « Nous vivions à sept dans 10m2. » Les conditions de vie de la famille étaient vétustes et dangereuses : pas de lits pour tout le monde, isolation faible lors des hivers rudes. Elena a reçu l’aide de CARE pour construire une nouvelle maison et des conseils pour soutenir la scolarité de ses enfants.

    Faites la différence !

    Avec 40€ par mois pendant un an, soit 10€ après réduction fiscale, vous permettez, par exemple, la construction d’une habitation. C’est toute une famille que vous aidez à sortir de la précarité.

    L’association CARE et SERA soutiennent les enfants défavorisés en Roumanie.
  • Catalin dirige un centre pour les enfants handicapés

    « 90 enfants par mois sont soignés par nos équipes de spécialistes afin d’améliorer la qualité de leur quotidien. » Le centre dirigé de Catalin a été créé par CARE et SERA. « Nos relations avec les enfants sont basées sur la confiance et la compréhension mutuelle. »

    Faites la différence !

    Avec un don de 500€, soit 125€ après réduction fiscale, vous soutenez, par exemple, un centre de santé avec du matériel éducatif. C’est toute une communauté qui a accès à des soins de santé gratuits.

    L’association CARE aide les enfants en situation de handicap en Roumanie
  • Christina a pu accéder à la contraception

    À 28 ans, Christina était mère de 5 enfants. « Je ne voulais pas autant d’enfants. Nous n’avons même pas d’eau courante pour eux. » Chaque femme doit avoir le droit de décider si elle souhaite devenir mère. Christina est désormais suivie et conseillée par notre planning familial itinérant. « J’ai maintenant accès à des soins de santé. »

    Faites la différence !

    Avec 140€, soit 35€ après réduction fiscale, vous donnez accès, par exemple, à des moyens de contraception à dix femmes. Vous lui donnez contrôle sur sa vie et son avenir.

    Roumanie, association aide humanitaire pour les enfants abandonnés

Le drame des enfants abandonnés en Roumanie et l'action de CARE

  • Il y a 30 ans, le monde entier découvrait les orphelinats roumains, de véritables mouroirs où 120 000 enfants vivaient dans un dénuement extrême. En 1989, l’abandon était devenu un acte banal soutenu par l’État, notamment pour les enfants en situation de handicap. Ce système n’a été abrogé qu’en 1997, mais reste aujourd’hui entretenu par un contexte économique difficile. Les familles se voient contraintes d’abandonner leur enfant du fait du manque de soutien et/ou de services médicaux ou sociaux adaptés aux handicaps.
  • Depuis 1990, l’association SERA – qui a désormais fusionné avec CARE – œuvre pour faire respecter le droit de chaque enfant à grandir dans une famille. Nous développons des programmes d’inclusion sociale, de prévention de l’abandon, de fermeture des centres de placements vétustes et soutenons l’amélioration de la prise en charge médicale des enfants en situation de handicap. L’ensemble de nos différents projets ont déjà aidé plus de 85 000 enfants vulnérables.

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