Plus qu’un métier, l’agriculture est une passion pour Youmin

"J’aime mon travail et je pense que c’est essentiel. C’est ce qui me permet de rester motivée et productive, je prends du plaisir à faire ce que je fais."

Youmin

Pourtant, Youmin ne se destinait pas à travailler la terre. Plus jeune, elle rêvait de devenir joueuse de basket professionnelle, ou bien entraineuse d’une équipe de basket féminine. Mais, pleins de croyances et préjugés sexistes, ses professeurs et entraineurs l’en ont découragée. Ils étaient persuadés que la place d’une femme n’était pas dans le monde du basket. Un découragement après l’autre, Youmin a fini par abandonner ses projets sportifs. 

C’est dans cette période de doute qu’elle a rencontré son ami Jalal, agriculteur. Il l’a initiée à son secteur d’activité et Youmin s’est découvert une passion pour ce métier. Jalal à ses côtés, elle a peu à peu appris à cultiver des terres et à prendre soin d’animaux d’élevage. Elle élève désormais des vaches, moutons et des poules. Leur fumier lui sert ensuite d’engrais pour ses fruits et légumes, ce qui lui permet de n’utiliser aucun engrais chimique. 

L'ONG CARE soutient les agricultrices comme Youmin au Liban.
Youmin, avec l'un de ses vaches ©CARE

Le contexte pour mieux comprendre

  • Depuis fin 2019, le Liban connait la pire crise économique de son histoire. Avec un taux d’inflation à 264%, la population peine à joindre les deux bouts (1). 
  • À cette crise s’ajoutent les explosions à Beyrouth en août 2020, la pandémie de Covid-19, et les pénuries de blé du fait de la guerre en Ukraine. 
Source : (1) Libanews, 2023

Dans un contexte de crise, être agricultrice lui garantit une sécurité nutritionnelle

L'ONG CARE soutient les agricultrices comme Youmin au Liban.
Youmin cultive suffisamment de fruits et légumes pour nourrir 8 personnes ©CARE

Les fruits et légumes que Youmin cultive suffisent à nourrir huit personnes. Saison après saison, elle s’assure que personne ne manque de rien. Et s’il lui reste des produits, elle les vend à d’autres familles, ce qui lui permet d’acheter des médicaments et de nouvelles graines. 

Mais dans le contexte de crise économique du Liban, il est impossible pour Youmin de produire suffisamment de fruits et légumes pour pouvoir en tirer un revenu régulier. Comme elle l’explique : “nous sommes confrontés à de nombreux défis. Le changement climatique est un problème majeur. La crise économique en est un autre : nous n’avons pas non plus d’électricité pour arroser et planter en grandes quantités, avec des machines adaptées”. Youmin et sa famille n’ont l’électricité qu’une à deux heures par jour.  

L’ONG CARE soutient les agriculteurs et agricultrices au Liban

"Le Liban est le pays de la misère. Nous n’avons pas d’électricité, pas de soins médicaux. Nous manquons de tout."

Youmin

Afin de soutenir les agriculteurs et agricultrices, l’ONG CARE a mis en place des formations sur les différentes techniques agricoles et maladies qui peuvent toucher les plantes. Nous apportons une aide en donnant les astuces pour s’en prémunir ainsi que pour y remédier. Nous fournissons également des graines et du matériel agricole, pour que les Libanais et Libanaises puissent y accéder malgré la crise et ainsi subvenir à leurs besoins nutritionnels. En 2022, l’ONG CARE a ainsi soutenu plus de 3800 personnes au Liban dans leur accès à l’eau et à la nutrition. 

Youmin a suivi les formations de l’ONG CARE. Elle espère pouvoir un jour faire grandir sa ferme afin d’en tirer des revenus. Et elle est sur la bonne lancée !  

L'ONG CARE soutient les agricultrices comme Youmin au Liban.
©CARE

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